Le nombre de particules de plastique qui se retrouvent dans les océans augmente de manière inquiétante depuis près de 20 ans.
Au centre des attentions depuis plusieurs dizaine d’années, la pollution marine au plastique continue de s’aggraver. Les dernières données publiées par une équipe américaine ne présagent rien de bon pour la planète. En effet, les experts ont analysé d’anciennes et de nouvelles données sur les plastiques dans plusieurs océans : Océan indien, Atlantique Nord et Sud, Méditerranée, Pacifique Nord et Sud, Les résultats de ces analyses montrent que la quantité de plastique dans les océans augmente, depuis 2005, de manière très rapide. Il permet aussi d’estimer le nombre moyen et la masse de micro-plastiques dans la partie proche de la surface de l’océan. Il en ressort qu’en 2019, plus de 171 000 milliards de particules flottaient à la surface des océans. Cela représente plus de 2,3 millions de tonnes de plastique. Le travail comparatif effectué par la même équipe d’experts, a montré que ce nombre de particules de plastique flottant à la surface de l’océan était de 5 000 milliards en 2014, soit 34 fois plus en cinq ans. Le taux des plastiques se retrouvant dans les mers devrait être multiplié par environ 2,6 d’ici à 2040 par rapport à ce qu’il était en 2016.
Par ailleurs, il a été noté par l’équipe de chercheurs qu’il existe un lien étroit entre l’abondance du plastique dans les océans et les réglementations mises en place. Autrement dit, l’existence de politique contraignante a des conséquences positives sur la réduction de la pollution marine au plastique.
Selon l’un des experts, auteurs de l’étude, cette augmentation de la pollution marine au plastique est un « avertissement brutal », et d’ajouter qu’une action concrète s’impose à diverses échelles. Il importe alors de s’attaquer au problème du plastique à la source, c’est-à-dire, la production de plastique et arrêter d’en produire au même rythme effréné, tout en promouvant le recyclage.
Faut-il rappeler qu’une résolution a déjà été adoptée par les Nations unies, visant à en finir avec la pollution plastique ? Force est de constater que les politiques internationales ne sont pas à la hauteur des ambitions, en n’incluant pas d’objectifs mesurables. Selon les experts, la piste la plus sérieuse se trouve dans l’établissement d’un traité mondial juridiquement contraignant qui aborde le cycle de vie complet du plastique, de l’étape de la production pétrolière, jusqu’à la fin de vie du plastique.
Hanitra R.
