Ils étaient depuis longtemps dans la liste rouge d’Interpol. Un simple détour sur Internet montre qui sont ces hommes et de quoi ils sont capables. Les médias sri-lankais en parlent presque tous les jours, puisque, outre le trafic de drogues, ils sont également impliqués dans des actes criminels. Le premier se nomme Kingpin Nadun Chinthaka alias “Harak Kata” et le second Kudu Salindu. Ce sont des barons de la drogue qui ont fait parler d’eux. Pour les accompagner à l’aéroport d’Ivato pour leur retour au Sri Lanka, ils ont été sous haute escorte policière, avec leurs complices. Ces individus risquent la peine capitale avec les charges qui pèsent sur eux et au vu de la législation locale. « Quatre policiers issus de l’unité d’élite du Sri Lanka et deux, issus de la police nationale malgache, ont escorté ces membres d’un réseau international de la drogue durant leur voyage à bord d’un vol d’une compagnie africaine au départ d’Ivato, hier (cf lundi) matin », a-t-on appris de la brigade criminelle de la police malgache. Ce département s’est chargé de l’enquête préliminaire avant le transfert de dossier à leur alter ego du Sri Lanka.
CID
Selon les médias sri-lankais, ce sera le Criminal Investigation Department (CID) ou département des investigations criminelles qui assurera le relais sur les enquêtes une fois dans le pays. Pour rappel, Harak Kata et consorts ont été arrêtés à l’aéroport d’Ivato le 5 mars dernier. Ils étaient sur le point de quitter le sol malgache lorsque la police aéroportuaire a mis la main sur ces gens fichés dans la liste rouge d’Interpol. Ils sont entrés à Madagascar par l’aéroport de Nosy-Be et ont rejoint la Capitale dans des voitures de luxe. Après quelques jours passés à Antananarivo dans des hôtels étoilés, avec des voitures de luxe à leur disposition, ils s’apprêtaient à quitter le pays mais ont été arrêtés durant les contrôles d’identité. La brigade criminelle a immédiatement ouvert une enquête et les quatre individus sont placés sous garde à vue. Durant les auditions, d’autres Malgaches, qui se disaient être leurs femmes, ont essayé d’intervenir. Ces dernières sont également interpellées et enquêtées. La Grande Île est réputée pour être une plaque tournante de la drogue dure et le passage de ces Srilankais sur place pourrait-être une piste sérieuse sur la présence d’un cartel dans le pays. Et ce n’est d’ailleurs pas la première fois. L’on se souvient de l’arrestation de quatre Sri-Lankais à Ivato le 27 février 2019 avec des faux documents de voyage. Pourquoi le pays les intéresse t-il tant ? Il y a forcément anguille sous roche…
D.R
