Les communes se plaignent de ne pouvoir assurer la gestion des infrastructures et des équipements publics car leurs ressources fiscales sont dérisoires. Possible, et augmenter les impôts sur les propriétés bâties, les taxes et redevances diverses pour les services de proximité offerts au quotidien pour répondre aux besoins des citoyens, semble légitime. Cependant, cela doit nécessairement aller de pair avec une réelle amélioration des services publics.
Les habitants des zones urbaines commencent à prendre conscience que les travaux d’aménagements pour rendre leur ville plus saine et plus agréable à vivre, ne peuvent se faire sans effort de leur part. Ce pourquoi, même si ce n’est pas de gaieté de cœur, ils commencent à s’acquitter de leurs redevances. Mais si il est demandé aux administrés de se soumettre à la fiscalité, il est tout à fait normal qu’ils attendent, eux aussi, que les autorités jouent leur rôle et prennent leurs responsabilités.
Des maisons et des immeubles poussent comme des champignons. Comment ont-ils pu obtenir un permis de construire, alors qu’ils ne pourront être alimentés en eau courante, ni en électricité !
Et que dire de la prolifération des constructions illicites, des marchands qui accaparent les trottoirs si ce n’est la chaussée, des charrettes qui causent des embouteillages monstres alors qu’elles sont censées être interdites en ville et sur certains axes, et j’en passe ! Pourquoi laisse-t-on tous ceux qui en sont responsables n’en faire qu’à leur tête sans qu’ils ne soient inquiétés, alors qu’ils ne paient pas d’impôts ?
Et tout cela augmente l’insalubrité et l’insécurité dans les villes !
Si l’immunité est consentie à ceux qui bravent la loi et font fi de toute autorité, n’est-ce pas révoltant pour ceux qui acceptent les règles ? N’est-ce pas une incitation au dévoiement ?
Nos villes resteront les mêmes, tristes à en mourir, tant que, pour une raison ou pour une autre, certains seront « préservés » de la loi !