
Les bailleurs de fonds sont de nouveau disposés à financer les grands travaux de mise en place et de réhabilitation des infrastructures pour le développement.
Quand le bâtiment va, tout va. Ce n’est probablement pas encore le cas aujourd’hui. Mais d’ici peu tout ira, puisque l’on annonce actuellement une relance prochaine du secteur des bâtiments et des travaux publics. « Des chantiers d’envergure qui sont prévus sont actuellement en cours » a déclaré hier Hary Andriatefihasina Président de l’Association Syndicat des Entrepreneurs en Bâtiments et Travaux Publics. Il a cité, entre autres la réhabilitation de la RN9, des ponts Betsiboka et Kamoro, ainsi que la réfection à venir des portions des routes nationales. On s’attend donc actuellement à la reprise des grands chantiers. Ce, d’autant plus que les bailleurs de fonds sont pratiquement tous de retour pour le financement des grands travaux d’infrastructures publiques. Sur ce point, le ministre des Travaux Publics Roland Ratsiraka a cité, hier, lors de l’ouverture des assises pour un meilleur développement des compétences en BTP et ressources stratégiques les 71 millions USD de la BAD, pour la RN9, les 17 millions USD pour Soanierana Ivongo, ou encore les lignes de financements de la Banque mondiale et de l’Union européenne.
Adéquation formation-emploi. Des financements qui sont de potentielles sources d’emplois. Malheureusement, les compétences locales ne suivent pas encore les demandes. Les techniciens malgaches ne sont pas suffisamment formés pour faire face aux grands chantiers. Et c’est justement le thème des assises qui se tiennent depuis hier à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo. L’objectif étant de rechercher un système pour une meilleure adéquation formation-emploi dans le secteur des BTP et des ressources stratégiques à Madagascar. Et ce, afin de former des ouvriers et des techniciens supérieurs malgaches en nombres suffisants et capables de répondre aux exigences des grands chantiers et des grands investissements. Il s’agit, en somme d’anticiper et d’éviter la malheureuse expérience du chantier de construction d’Ambatovy où faute, par exemple de techniciens malgaches compétents, on avait fait appel à des soudeurs philippins pour assembler les pipelines d’acheminement du minerai de nickel et de cobalt. A terme, l’objectif est de parvenir à mettre en pratique toutes les formes de développement des compétences nationales.
R.Edmond.