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Journée des consommateurs : Le lancement du projet Volobe 2 réclamé par Toamasina

Célébration de la Journée internationale des consommateurs à Toamasina

La préparation du projet Volobe a trop duré, selon les organisations présentes lors la célébration de la Journée mondiale des Consommateurs à Toamasina. Selon eux, il est temps de mettre fin aux discours politiques et de passer à l’action.

La Journée mondiale des consommateurs a été célébrée à Toamasina, le 15 mars dernier. Au niveau national, l’événement a été placé sous le thème « Autonomiser les consommateurs grâce à des transitions énergétiques propres ». De ce fait, les participants n’ont pas manqué de marteler la nécessité d’accélérer la mise en œuvre du projet hydroélectrique Volobe 2. « On parle ici des intérêts des consommateurs. Mais je peux affirmer avec certitude que la mise en œuvre du projet Volobe va résoudre la plus grande partie des problèmes actuels des consommateurs. Avec ce projet, il y aura des constructions d’infrastructures, des créations d’emplois, etc. Mais il améliorera également la qualité de l’énergie qui sera stable et à prix faible. Avec l’extension du grand port, il est évident que les investisseurs vont venir en masse, car la capitale économique sera enfin favorable aux activités productives. Pour notre organisation, le fleuve d’Ivondro est considéré comme une ressource stratégique pour le développement de Toamasina. C’est pour cela que nous avons toujours demandé la mise en œuvre du projet Volobe. Et cette fois, nous le réclamons », a déclaré Jeannet Olivier Ratovosoa, président du FIZAFA (Fikambanan’ny zanaky ny faritra Atsinanana).

Grand espoir

Durant la célébration, le notable de Volobe-Ambodilazana a également appuyé l’importance du projet. « Je me suis réveillé à 2h du matin pour attendre ce moment. On nous a promis le projet Volobe depuis 2016, mais jusqu’à présent, les jeunes n’ont pas d’emploi. Notre commune n’a pas de route praticable. Même le lycée qui devait y être construit ne l’a pas été, faute d’électricité. Volobe ne devrait plus être un outil de propagande. Il est impératif de commencer sa mise en œuvre »,a-t-il martelé devant l’assistance. Bref, la plupart des participants à l’événement ont tenu des discours similaires. Pour l’ADOPT (Association des Originaires de la Province de Toamasina), il faut désormais prouver que Toamasina est réellement la capitale économique. « Pour l’instant, il n’y a aucun texte et aucune action qui le prouve. Il nous faut de l’énergie de qualité pour attirer les investisseurs, car les activités économiques ont besoin d’énergie de qualité », a indiqué son représentant. Pour sa part, le président du Réseau National de Défense des Consommateurs (RNDC), Rabetsara Rakotorova dit Lita be, non moins membre du Conseil d’administration de la Jirama, a confirmé que le contrat pour le projet Volobe sera signé cette année, avant le mois de juin. D’après lui, c’est le seul moyen de réduire le prix de l’énergie électrique et de favoriser la création d’emplois qui assurent le développement socio-économique et la sécurité publique.

Antsa R.

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1 COMMENTAIRE

  1. Pendant que le président se gargarise de satisfaction et considère que la situation de la population malgache s’améliore de jour en jour, on apprend au détour d’un article de RFI (encore des médisances étrangères !) que :

    Madagascar: dans le sud-est du pays, la malnutrition aigüe frappe à l’abri des regards
    Publié le : 27/03/2023 – De notre correspondante de retour de Mananjary,

    Les populations de ces régions enclavées de l’île, abandonnées par les pouvoirs publics, subissent depuis un an une double peine : en l’espace d’une année, trois cyclones intenses (Batsirai, Emnati, Freddy) ont atterri dans leur zone, détruisant maisons et moyens de subsistance. 60 à 90% des superficies dédiées aux cultures vivrières et de rente ont été endommagées. Conséquence : les humanitaires estiment qu’un quart de la population du Sud-Est connaît actuellement une insécurité alimentaire aiguë. En d’autres termes, la vie de ces personnes est en péril parce qu’elles ne sont pas en mesure de s’alimenter correctement. 15 jours après le passage du cyclone Freddy, notre correspondante s’est rendue à l’hôpital du chef-lieu de la région Vatovavy, à Mananjary, où des enfants faméliques ont été admis en soins intensifs.
    Dans une chambre de l’hôpital de Mananjary, trois bébés et leurs mamans. Dans les bras de sa mère, la minuscule Soaravo gémit. Pesant à peine 2 kilos, l’enfant ressemble à une prématurée. Pourtant, quand on demande son âge à Iavosoa, sa maman, elle nous révèle que la petite vient en fait d’avoir 10 mois.
    L’enfant est en situation de malnutrition aigüe sévère. Son pronostic vital est engagé. À son âge, son poids devrait être 4 à 6 fois plus élevé. Ces enfants sont ici depuis cinq jours. Ils ont été découverts à une cinquantaine de kilomètres de Mananjary, par l’équipe de Médecins du Monde, que coordonne Joachin Noterdaeme.
    « Ce sont des enfants qu’on a ramenés de notre exploration sur la RN 11, partie à l’ouest de Mahaela, Ambohitsara, qui est une zone très enclavée, très difficile d’accès », explique-t-il. « On est parti faire l’évaluation de cinq communes et des centres de santé, et on a rencontré ces cas de malnutrition aigüe sévère, qu’on a ramenés avec nous pour être pris en charge, ici au Créni, le Centre de réhabilitation et d’éducation nutritionnel intensif, un centre pour les enfants malnutris aigus, sévères, avec complications. Les centres de santé qu’on a visités sur le terrain n’étaient pas en capacité de faire une prise en charge, même si les complications ne sont pas forcément très graves pour ces cas-là, donc on a préféré les ramener ici à Mananjary. »
    « La partie émergée de l’iceberg »
    Ici, les enfants et leur parent sont pris en charge par plusieurs ONG humanitaires, qui œuvrent en collaboration avec le ministère de la Santé. La petite Soaravo va rester deux mois en soins intensifs le temps de reprendre du poids. « Pourquoi ma fille est dans cet état ? Parce qu’on n’a pas assez de nourriture, là où on habite. J’ai eu la dysenterie. Je n’avais presque plus de lait, j’étais exténuée. Étant seule, sans parents ni mari, je n’ai pas pu me soigner. Et elle est tombée malade à son tour. Puis est arrivé le cyclone qui a ravagé notre hameau et détruit entièrement notre maison », explique Iavosoa, sa mère.
    Ces enfants, accueillis au centre, ne seraient que « la partie émergée de l’iceberg » affirment des médecins de l’hôpital. « En brousse, la situation nutritionnelle est catastrophique. Et même en ville, les cas inquiétants se multiplient » chuchotent-ils hors micro. L’ordre leur a été donné de ne pas en parler. Difficile pourtant de cacher la réalité. « C’est une situation d’urgence nutritionnelle, clairement », explique sans détours Jean-François Basse, le représentant de l’Unicef à Madagascar.
    « Nous avons vu que dernièrement les rapports sont de plus en plus alarmants, notamment sur la partie que nous venons de visiter, sur Ikongo. Mananjary et Manakara, toutes ces localités font aussi partie des zones où nous avons une urgence nutritionnelle. Nos équipes sont sur le terrain pour essayer de répondre à ces besoins-là. Mais il y a des insuffisances partout, honnêtement, il faut le reconnaître », souligne Jean-François Basse.
    Une situation alimentaire extrêmement inquiétante dans cette partie du Sud-Est qui conduit de plus en plus de familles désespérées, comme ont pu le confirmer nos confrères de France 24 dans leur récent reportage, à mettre en vente leurs enfants.

    QU’EN PENSEZ-VOUS ?

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