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dimanche, novembre 24, 2024
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Un pays qui oscille entre crise et apaisement

L’annonce faite par le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation ne pouvait pas paraître anodine et à voir les réactions qu’elle a entraînées, son auteur doit certainement regretter de l’avoir faite. Elle a provoqué le tollé d’une opposition qui se sent particulièrement visée par cette interdiction des manifestations publiques. Cette dernière a été d’autant plus offusquée qu’un distinguo a été fait avec les événements organisés par le pouvoir dans le cadre de ses attributions. Le communiqué des représentations diplomatiques européennes à Madagascar n’a fait que renforcer ce sentiment d’incompréhension, pour ne pas dire de défiance exprimé par les acteurs de la vie politique malgache. Cependant, certaines voix se sont élevées pour dire qu’il ne s’agissait que d’une annonce et qu’elle n’engage que le ministre en question car aucune décision n’a été prise lors du conseil de mercredi dernier. Des observateurs se demandent s’il ne s’agissait pas d’une sorte de ballon sonde pour voir comment réagirait l’opinion. Les précisions apportées par le ministère montrent que les termes employés sont bien pesés et qu’il ne faudrait pas craindre d’escalade. Tout le monde espère que cela n’aura été qu’une péripétie dans la vie politique. Le microcosme continue de se préoccuper des problèmes posés par la refonte des listes électorales et de la révision du code électoral. Le souci de toutes les formations politiques est le même : parvenir à faire des élections démocratiques et transparentes. L’ancien président Hery Rajaonarimampianina ne cache pas sa défiance vis-à-vis de la CENI et de la HCC qu’il estime être aux ordres du pouvoir dont les partisans s’activent, eux aussi, pour essayer de redonner au parti TGV le dynamisme qu’il a perdu. On sait que de nombreuses réunions sont organisées dans ce sens. La population, quant à elle, est surtout préoccupée par sa lutte pour la survie. Elle n’en peut plus de sentir l’oppression de l’inflation, de l’insécurité et de la dégradation de son environnement.

Les médias du monde entier se sont focalisés cette semaine sur les démêlés judiciaires de l’ancien président Donald Trump, rattrapé par toutes les affaires ayant émaillé sa vie politique. L’Amérique toute entière a suivi avec intérêt le véritable show qui a été organisé lors de la comparution de l’ancien locataire de la maison blanche devant le tribunal de New York. Ce dernier était poursuivi pour différents motifs, entre autres : avoir acheté le silence d’une actrice porno avec qui il avait eu des relations sexuelles, avoir encouragé l’assaut du Capitole pour contester sa défaite à l’élection présidentielle de 2022, ou avoir essayé de gonfler le nombre de ses suffrages en Géorgie. Il a fini par avoir 34 chefs d’inculpation. Il a tout nié en bloc et a affirmé qu’il était victime d’une véritable chasse aux sorcières. Personne ne sait quel impact cela aura sur sa prétention d’être candidat à l’élection de 2024.

La confrontation russo-occidentale dans le cadre de la guerre russo-ukrainienne semble s’être stabilisée, du moins en apparence, mais la situation évolue très vite. Les relations entre les différentes parties prenantes changent rapidement. La Chine est un acteur incontournable de la géopolitique internationale. Elle joue parfaitement son rôle de mentor de la Russie dont elle contrôle les actions. Elle affirme qu’elle ne lui livre pas d’armes. La France essaie de s’immiscer dans ce jeu subtil d’influence. La visite officielle effectuée en ce moment par le président Emmanuel Macron entre certainement dans ce cadre.

La vie politique malgache est toujours aussi trépidante. Pour le moment, même si on sent monter une certaine effervescence, il n’y pas de dérapage. C’est sur le plan des idées que les affrontements ont lieu. Les tentatives de dialogue, même si elles n’aboutissent pas encore, suscitent beaucoup d’espoir. Comme on le répète souvent, l’avenir n’est pas écrit, mais ceux qui pensent que la crise n’est pas une fatalité ne ménagent pas leur peine.

Patrice RABE

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1 COMMENTAIRE

  1. Tout problème revêt l’ importance qu’on lui accorde.
    Ce qui est indéniable, c’est qu’il y a un pouvoir lequel par nature fait naître une opposition. Cette dernière est à l’image des dernières élections présidentielles de 2018; à savoir: Plurielle, en nombre et en répulsion au pouvoir.
    Ce qui devient confus, c’est l’idée des OPPOSANTS d’impliquer le pouvoir dans leurs desiderata sous prétexte plus ou moins fallacieux comme il se doit en politique.
    Tant que l’espace politique refuse d’admettre de façon irrévocable que les anciens présidents sont exclus du prochain parcours électoral, remous, bousculades et chamboulement; suspicions et procès d’intention seront au quotidien des menus des drôles de cocos crédules.
    La dérive est là : faire d’une élection présidentielle, une affaire intimement personnelle est dévalorisant.
    Qui se traduit par une pérennisation de la pauvreté et de la paupérisation.
    Tous coupables !pouvoir et opposition !
    L’intelligence ! Elle est où ???Et le challenge?

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