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vendredi, juillet 4, 2025
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SeFaFi : Pour la retraite politique des anciens Présidents

Le SeFaFi pousse les « ex » à quitter la …scène.
Le SeFaFi pousse les « ex » à quitter la …scène.

L’Observatoire de la Vie Publique monte de nouveau au créneau pour parler de « Réconciliation et pouvoir » à travers lequel il fait le procès des « ex ».

Quelle est l’exacte définition du mot réconciliation ? Qui réconcilier avec qui ? Les anciens présidents entre eux ? Les politiciens entre eux ? Les politiciens avec le peuple ? Le peuple avec lui-même ? La réconciliation ne consiste-t-elle pas à résoudre les problèmes liés à la conquête et à la perte du pouvoir ?

Classe politique. Autant de questions posées par le « Sehatra Fanaraha-maso ny Fiainam-Pirenena »  (SeFaFi) dans son communiqué en date du 22 octobre 2014. A son avis, « la réconciliation doit se faire à tous les niveaux de la classe politique et des militants des divers partis et mouvances ». Vu sous cet angle, « le citoyen sans engagement militant n’est pas concerné à ce niveau ». Et de souligner que « les doléances et griefs qui alimentent les animosités politiques (que le simple citoyen ne fait que subir ) concernent essentiellement les détenteurs du pouvoir, présidents élus ou non-élus et leurs partisans irréductibles ». Sans les citer nommément, le SeFaFi estime qu’ « il semble donc logique qu’une rencontre soit organisée entre eux, sous réserve d’en définir clairement l’objectif ».

Du déjà vu. Posant d’autres questions qui requièrent plus de  la réflexion que des réponses, l’Observatoire de la Vie Publique de demander : « lequel d’entre eux pourrait prétendre n’avoir pas été alternativement provocateur et provoqué, embastilleur et emprisonné, expulseur et exilé, instigateur de procès et condamné ? » Tout ceci pour dire que « les manœuvres que dénoncent certains sont celles-là même qu’ils ont eux-mêmes utilisées contre les autres ».  Du déjà vu pour la population qui trouve « le spectacle lassant voire révoltant ».

Instigateurs et victimes. Continuant sur sa lancée, le SeFaFi d’ajouter : « Que ces « ex » à la fois manipulateurs et manipulés, se réunissent donc : ils se comprendront parfaitement, connaissant les raisons qui ont motivé les actions des uns et des autres pour en avoir été à la fois instigateurs et victimes. Ils pourront se pardonner les violences faites aux uns et aux autres, puisqu’ils y ont chacun contribué. Ils pourront rire des exigences de la conquête du pouvoir, comme du maintien au pouvoir. Ils pourront se noter, comparer les tactiques, les motivations, les victoires et les défaites, les traversées du désert. Ils pourront s’embrasser et se dire : « Oui, je t’ai fait ça pour garder le pouvoir et t’empêcher de le prendre, ou pour te le reprendre… C’était plus fort que moi, qui peut comprendre cela mieux que toi ? »

Mégalomanes. Par « ils », le SeFaFi désigné les « ex » qu’il traite tous de « mégalomanes ». Prêts à récupérer la réconciliation nationale à leur profit personnel. « Reconnaîtront-ils les crimes de sang de 1971, 1972, 1975, 1991, 2002 et 2009 et accepteront-ils comme gage de réconciliation de se retirer de la vie politique ? ». Encore des questions que (se) pose l’Observatoire de la Vie Publique qui souligne au passage que « la plupart de ces « ex » occupent le devant de la scène depuis des décennies et ont largement dépassé l’âge normal de la retraite. Il serait normal qu’on leur demande désormais de ne plus songer qu’à se mettre au service de l’intérêt national en sages et en raiamandreny désintéressés ».

 

Privilèges. En somme, c’est un appel pour le départ à la retraite et le retrait de la politique des anciens Présidents. Sous peine pour ces derniers de se voir retirer les privilèges inhérents à leur statut d’anciens présidents. « Ils jouissent tous des avantages considérables, à vrai dire exorbitants, que leur vaut ce statut. Qu’ils s’y tiennent, et ne cherchent pas à mettre leur confortable retraite au service de nouvelles ambitions politiques ». Ils, ce sont les Zafy Albert, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana…. « Le peuple les a assez vus et a trop souffert de leurs errements, qu’ils laissent la place aux plus jeunes ». Pour le SeFaFi qui met dans le même sac les « présidents non élus »,  Andry Rajoelina fait partie de « cette clique d’anciens dirigeants ».

Recueillis par R. O

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