« Au bout des huit premiers mois de l’année 2014, le pays est en attente d’une reprise économique effective ». C’est ce qu’indique notamment le dernier rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique à Madagascar. Un rapport qui souligne également un certain manque de confiance des investisseurs quant à la situation qui prévaut actuellement au pays. « Bien que de nombreux investisseurs explorent leurs options, la plupart préfère attendre pour s’assurer de la stabilité politique et de la direction politique du pays ».
Le rapport fait également état de la faiblesse des ressources financières du pays. « De son côté, la faiblesse des ressources à disposition du gouvernement limite encore sa capacité. Un des développements récents le plus marquant se rapporte à l’accélération de la dépréciation de la monnaie nationale à cause du déficit persistant de l’offre sur le marché interbancaire des devises ». En effet, d’après ce rapport, depuis le début de l’année, l’Ariary s’est dépréciée de 11% par rapport au dollar américain. Ceci a, entre autres, contribué au renchérissement du prix d’importation du riz alors que les riz importés jouent le rôle de stabilisateur en période de soudure. Le rapport de la Banque Mondiale rappelle également la loi de finance rectificative adoptée au mois d’août pour permettre au gouvernement de mettre en place son programme qui est axé sur l’amélioration de l’accès de la population aux services sociaux de base de qualité, le développement des infrastructures et le soutien aux secteurs productifs. Par ailleurs, « l’administration a mis en œuvre des mesures pour améliorer les recettes fiscales mais reste encore loin de l’objectif pour l’année en cours. A la fin du mois d’août, les recettes fiscales collectées correspondent à 55% des recettes visées. Par conséquent, les dépenses risquent encore d’être réajustées aux recettes disponibles. Ceci provoquerait un écart important entre le budget et son exécution ».
Recueillis par R.Edmond