
La JICA (Agence japonaise de coopération internationale) ré-intensifie ses actions pour le développement de Madagascar. Contrairement aux autres bailleurs de fonds, celui-ci ne définit pas en avance le montant de ses financements. Les réalisations sont pourtant réussies si on ne cite que le cas du Boulevard de Tokyo ou By-pass, les projets pour le développement rural, etc. Interview de Takahashi Ayumi San, adjointe du représentant résident du Japon à Madagascar.
Midi Madagasikara. Comment se passe les interventions de la JICA à Madagascar ?
Takahashi Ayumi. Les acteurs principaux du développement sont toujours les Malagasy, mais la JICA reste présente pour appuyer. Aujourd’hui, nos projets avancent bien mais on attend le jour où Madagascar deviendra le pays le plus puissant de l’Afrique, car ici, on a toutes les potentialités les plus importantes. Malgré les instabilités politiques, il faut avancer petit à petit, et la JICA veut bien participer aux actions pour le développement de la Grande-île.
Midi. Que faut-il pour accélérer ce processus ?
Ayumi T. Nous sommes en train d’analyser la situation et pour l’heure, on pense qu’il faut surtout une stabilité. En 2009, nous étions obligés d’abandonner avons toutes nos activités pour le développement à Madagascar à cause de la crise politique ; et on n’a repris qu’après 2011. Depuis le retour à l’ordre constitutionnel, nous avons commencé à relancer et à intensifier nos actions. JICA Madagascar négocie actuellement avec le Gouvernement japonais pour la reprise de la coopération avec le Gouvernement malgache.
Midi. Quels domaines d’activité priorisez-vous dans vos actions ?
Ayumi T. La JICA se concentre sur trois axes : Le développement rural et l’agriculture ; les infrastructures pour le développement économique ; et le volet social qui concerne surtout la santé et l’éducation. Pour les infrastructures, nous sommes en train de faire une étude sur l’extension du port de Toamasina mais rien n’est encore fixé. Les résultats sont déjà soumis à la JICA. Cette étude était déjà faite auparavant et le projet était même en cours d’approbation lorsque la crise l’a interrompu en 2009.
Midi. Comment sont définis les projets et les financements ?
Ayumi T. Les projets doivent être à l’initiative du Gouvernement Malagasy, de même pour les besoins d’appuis techniques. Des discussions sont maintenant en cours avec le ministère des Affaires Etrangères de Madagascar, ainsi qu’avec les ministères de tutelle des axes d’intervention. Concernant les financements, nous ne limitons pas leurs montants par des enveloppes. Les financements sont décaissés selon les besoins.
Antsa R.