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dimanche, juillet 13, 2025
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Conjoncture : L’économie malgache encore en stagnation

Le prix du riz n’a pas résisté à la dépréciation de l’ariary.
Le prix du riz n’a pas résisté à la dépréciation de l’ariary.

Le redémarrage économique promis par le Président de la République depuis son élection à la magistrature suprême n’est pas encore effectif

C’est, en tout cas, le constat de la Banque Mondiale qui indique dans son dernier rapport que la reprise économique n’est pas encore au rendez-vous.  “La situation économique semble ne pas avoir significativement évolué par rapport à 2013, à l’instar du nombre d’entreprises formelles créées qui a chuté de 11 % au premier semestre par rapport à la même période de l’année précédente, ou encore le ralentissement des importations, surtout les équipements. Cependant, des signes positifs sont perçus du côté des crédits au secteur privé dont le taux de croissance annuelle a été maintenu en moyenne à 17 % depuis le début de l’année. Les exportations sont aussi soutenues par les activités minières et textiles qui continuent leurs expansions”

Dépréciation

Cette contre-performance est avant tout attribuée à la dépréciation monétaire “Premièrement, l’ariary se déprécie de façon continue depuis le début du mois de mai. Le dollar américain s’échangeait  à Ariary 2500 à la fin du mois de septembre, ce qui correspond à une dépréciation de 11 % depuis le début de l’année. Cette séquence de dépréciation de l’Ariary qui a commencé à partir du troisième trimestre de l’année 2013 a été relativement mise en suspens entre les mois de février  et mai en réponse aux ventes nettes de la Banque centrale sur le marché des changes, dont l’objectif déclaré est de lisser la variation des cours. La valeur de l’Ariary a ensuite régulièrement chuté avec le retrait de la Banque centrale du marché. La vente nette d’USD de la Banque centrale atteignait environ 30 millions entre février et avril pour se solder à 0 à partir du mois de mai. Ce facteur se combine à la pression sur la demande exercée par les importations de produits pétroliers suite à la fin de leur accès au taux de change préférentiel et le non-rapatriement des recettes d’exportation – ou la rétention des devises rapatriées vis-à-vis du marché officiel de devises.

Inflation. Le déclin de l’ariary a bien évidemment entraîné une inflation.  “Le deuxième constat résulte, en partie, du premier : la parité des prix à l’importation (PPI) du riz s’est renchérie et excède le prix du riz blanc local depuis le mois de mai. Ceci s’explique par la dépréciation de l’Ariary par rapport à l’US Dollar, et  de la hausse des prix d’exportation de riz en Pakistan. Ce dernier est par exemple passé de 350 USD/t en janvier à 381 USD/t en mai, et a continué à la hausse pour s’établir à 398 USD au mois d’août. A partir du mois de mai, on observe une forte contraction de la quantité mensuelle de  riz  importée.  A  priori, cette  tendance des  importations est  un phénomène saisonnier qui s’observe annuellement à la période de récolte. Il pourrait aussi s’agir d’un « effet de rattrapage » au cas où les excédents accumulés pendant la période massive d’importation ne seraient pas encore écoulés. Mais ce comportement des importateurs pourrait aussi être associé à cette évolution de la PPI. Avec le rapprochement de la période de soudure, un meilleur suivi de la situation du marché pourrait contribuer à la stabilisation du marché”.

R.Edmond

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