Globalement, les autorités malgaches ont mis en place les réformes convenues avec le Fonds Monétaire International en vue du décaissement de la 4e tranche de la Facilité Elargie de Crédit.
Les relations entre Madagascar et le FMI se déroulent comme il faut. La mission de quelques semaines réalisée par les techniciens du Fonds, sur la Facilité Elargie de Crédit vient d’être bouclée.
Décaissement
Ces dernières semaines, les missionnaires du Fonds et les techniciens ont, en effet, planché sur la quatrième de la FEC. Une revue qui normalement débouchera sur le décaissement de la 4e tranche de cette Facilité Elargie de Crédit. On rappelle que Madagascar a passé avec succès les trois précédentes épreuves. Dont la troisième revue qui a permis, en mars dernier, le décaissement de 24,44 millions de DTS (environ 32,6 millions de dollars US), utilisables pour de l’appui budgétaire. Un déblocage qui s’explique, notamment par les performances de la partie malgache en matière de réformes. Les administrateurs du FMI avaient, en l’occurrence, salué « les progrès de Madagascar dans la mise en œuvre des réformes », et a approuvé également « l’assainissement budgétaire progressif prévu dans le budget 2023 » que le Fonds considère comme « approprié ».
Critères
Des efforts restent cependant à réaliser puisque le FMI a parlé d’une performance « mitigée » en raison notamment d’un « environnement mondial défavorable et à la suite d’une série de chocs climatiques ». Mais le plus difficile, apparemment pour le gouvernement, c’est la réalisation de certains critères comme la vérité des prix pétroliers et l’abandon des subventions, particulièrement en faveur de la Jirama. « À l’avenir, la mise en œuvre intégrale de l’accord conclu avec les distributeurs de pétrole en décembre 2022 et la mise en œuvre progressive d’un mécanisme automatique de fixation des prix du carburant contribuent à atténuer les risques budgétaires », a fait remarquer le FMI. Une suggestion difficile à réaliser quand on sait les impacts qu’une telle mesure entraînera sur le pouvoir d’achat déjà extrêmement bas des ménages malgaches. Concernant la Jirama, les choses ont apparemment évolué puisque l’on ne parle plus actuellement de subventions mais de prêts à accorder à la Jirama. En somme, l’on s’attend à un décaissement de cette troisième tranche de la FEC par les administrateurs du Fonds.
R.Edmond.