La grogne des producteurs et collecteurs de vanille se poursuit dans le Nord de la Grande île. Ils annoncent une forte régression du positionnement de la vanille de Madagascar sur le marché international.
Les impacts de la mauvaise gouvernance dans la filière vanille sont catastrophiques, mais restent toujours sous-estimés par les autorités, d’après les opérateurs de la région SAVA. Depuis plusieurs semaines, les planteurs et les collecteurs constatent des pertes de produits, à cause des difficultés de stockage. D’après les informations, les lieux de stockage sont pleins, alors que d’autres récoltes devraient se faire. « Nous faisons face à une surproduction, alors que la demande existe sur le marché international et les paysans planteurs n’ont pas de revenu. Les dirigeants érigent des barrières administratives pour nous empêcher d’exporter nous-mêmes nos produits. Tellement aveuglés par la volonté de favoriser une situation de monopôle, ils prennent des décisions dont les conséquences dramatiques sont, pour nous, inestimables. Ils veulent peut-être que le prix du kilo de vanille avoisine celui du kilo de haricot vert. Pour les producteurs, il s’agit déjà d’une saison entièrement perdue », nous a confié un porte-parole des paysans producteurs et de collecteurs de vanille des régions dans le Nord du pays.
Menacée
Outre les difficultés d’obtention d’agrément, la mise en place du CNV (Conseil national de la vanille) est également remise en cause par les opérateurs de la filière. Le 23 mai dernier, la Présidence de la République a nommé par Arrêté les membres du CVM (Comité Vanille Madagascar) présidé par Romiary Andrianarisoa, directeur de Cabinet du président Andry Rajoelina. Ce Comité est désormais chargé de mettre en œuvre les consignes du président de la République, pour la relance de la filière vanille. À noter qu’à plusieurs reprises, les planteurs et les collecteurs de vanille ont directement fait appel au président Andry Rajoelina, suite à des discussions stériles avec le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC). En effet, la mise en place du CVM représente un espoir pour les opérateurs de la vanille. Malheureusement, durant les nombreux mois durant lesquels, la vanille de Madagascar a été handicapée par les problèmes internes, les pays concurrents gagnent du terrain sur le marché international. Depuis le mois de janvier 2023, les collecteurs avaient lancé une alerte relative à une régression du positionnement de la vanille malgache sur le marché, en annonçant que les acheteurs internationaux prévoient d’acheter ailleurs pour les prochaines saisons. Parmi les pays dans la course figure l’Indonésie, qui gagne du terrain, grâce à la crise de la filière vanille de Madagascar. Selon ses promoteurs, la vanille d’Indonésie serait de plus en plus prisée sur le marché. De même pour les autres producteurs comme les îles voisines de l’Océan Indien, le Mexique, la Nouvelle Guinée, etc. Des producteurs de ces pays concurrents misent sur la culture éco-responsable. Bref, Madagascar a intérêt à redresser rapidement cette filière, qui occupe une place importante au niveau de l’économie nationale.
Antsa R.
Madagascar est le seul pays qui sait se tirer une balle dans le pied, mieux que personne, en situation de quasi-monopole international..
bof, iln’y aura plus qu’à planter des arbres pour faire du charbon de bois et participer encore plus au réchauffement climatique !
Ah Madagascar mon pays,
..là où le civisme est tué, martyrisé, enterré alors que que le pays a plusieurs ressources.
Mais mieux vaux détruire toute ces ressources pour le bien être de quelque tête de personne que pour le bien être de toute un peuple, du pays…
du gâchis, du mal-gâchis… du malgache.