La question est de savoir si l’ancien garde du corps est poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.
L’ex-garde du corps de l’ancien président Marc Ravalomanana est-il poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ? C’est la question que se posent les observateurs en apprenant hier que sa garde à vue a été prolongée. Pour une affaire ordinaire, elle ne devrait pas dépasser les 48 heures. Jean Marc Koumba devait donc logiquement recouvrer la liberté hier soir. A noter cependant que pour une affaire d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, la garde à vue peut être prolongée jusqu’à 15 jours. C’est peut-être le cas dans cette affaire. Joint au téléphone hier soir, un haut responsable de l’Emmoreg, tout en se défendant de donner plus de détails, a laissé entendre que « son interrogatoire se poursuit à Fiadanana ». Une source proche du dossier a laissé entendre que l’ancien garde du corps continue d’entamer une grève de la faim pour contester son arrestation qui n’aurait pas été conforme aux principes des droits humains. Faut-il rappeler qu’après avoir été arrêté à Antsirabe vendredi dernier, Jean Marc Koumba est auditionné auprès de la Section des Recherches criminelles. Pour l’heure, ni les autorités civiles, ni les responsables des Forces de l’ordre n’ont donné aucune information sur cette arrestation. La question est donc de savoir si les autorités actuelles estiment que le retour en catimini de l’ancien président, Marc Ravalomanana constitue une atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Si c’est le cas, cela justifie donc son arrestation et son assignation à résidence surveillée le jour même de son arrivée.
Jet privé. Il convient de rappeler que quatre autres individus, travaillant au sein de l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) branche Antsirabe ont également été arrêtés pour cette affaire. Trois d’entre eux étaient présents à l’Aéroport d’Antsirabe le 12 octobre à 13h30, date annoncée pour l’atterrissage du Jet privé qui aurait transporté l’ancien exilé d’Afrique du Sud. Jusqu’ici, aucune information sur leur cas n’a également été révélée. Comme Jean Marc Koumba, ils sont soupçonnés d’être impliqués dans le retour non autorisé de « Dada ». Pour l’heure, la mouvance Ravalomanana n’a donné aucune réaction sur cette affaire. Pour sa part, l’épouse de Jean Marc Koumba a lancé un appel au calme et à l’apaisement à travers les réseaux sociaux dimanche soir.
Davis R
