A entendre le Commandant de la CIRGN d’Analamanga, il a été transféré à Antsiranana dans le cadre de l’enquête.
Pour la première fois depuis l’arrestation dimanche dernier à Antsirabe de Jean Marc Koumba, le Commandant de la CIRGN d’Analamanga, le Colonel Florens Rakotomahanina est sorti de son mutisme. Joint au téléphone hier, cet Officier supérieur a confirmé, tout en se défendant de donner plus de détails (secret de l’enquête oblige) que l’ancien garde du corps de l’ex-président, Marc Ravalomanana a bel et bien été transféré à Antsiranana. Même traitement pour les quatre employés de l’ « Aviation Civile de Madagascar » (ACM) branche Antsirabe qui ont également été arrêtés pour la même affaire. Ils sont en effet soupçonnés d’être impliqués dans le retour clandestin de l’ancien exilé d’Afrique du Sud. A entendre le Colonel Florens Rakotomahanina, ce transfert à Diégo est justifié par une extension des compétences pour les enquêteurs. Il rentre donc dans le cadre de l’enquête. Cette information confirme qu’une confrontation entre Jean Marc Koumba et Marc Ravalomanana a été, ou sera organisée à Diégo.
Grève de la faim. Apparemment, les enquêteurs de la Section des Recherches criminelles envisagent de ne rien lâcher pour découvrir la vérité sur cette affaire. Le dossier sera certainement transféré au parquet à la fin de l’enquête. D’autant plus que si l’on se réfère aux déclarations du numéro Un de la CIRGN d’Analamanga, « l’ouverture d’enquête a été dictée par le Tribunal ». Et lui de faire savoir au passage que « c’est l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) qui a déposé plainte suite au retour non autorisée de Marc Ravalomanana ». Quid alors de la responsabilité des hauts dirigeants de l’ACM dans cette affaire ? A en croire les explications d’un proche de l’un des quatre employés qui ont été arrêtés, « les membres du personnel de l’Aéroport d’Antsirabe ne dispose ni de radar, ni même d’un BLU. C’est l’ACM Tana qui doit les alerter du plan de vol de chaque avion qui doit atterrir là-bas ». Pour sa part, Jean Marc Koumba continue d’entamer une grève de la faim pour dénoncer ses conditions d’arrestation et sa garde à vue. A noter que depuis le jour de son arrestation dimanche dernier, il ne prend que de l’eau. En tout cas, l’ancien garde du corps de Ravalo et ses quatre co-accusés risquent gros dans cette affaire. Et ce, dans la mesure où ils sont poursuivis pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Bon nombre d’observateurs estiment également que leur cas risque de compromettre le processus de réconciliation nationale prévue par le régime actuel, puisqu’il serait inadmissible de voir la Justice condamner Jean Marc Koumba et les cinq employés de l’ACM, et d’acquitter par contre Marc Ravalomanana qui est considéré comme l’auteur principal de l’acte.
Davis R