La situation qui prévaut ces derniers temps laisse craindre une recrudescence de l’insécurité sur les routes nationales. Ce qui a surpris beaucoup de monde dans le cas récent qui s’est produit sur la Rn4, la nuit du lundi 3 juillet 2023, dans le district d’Ankazobe, entre Firarazana et Andranofeno (Pk 129), c’est le constat que l’auteur de cet acte n’a rien volé chez sa victime. Cette nuit-là, vers 20 heures, le commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie d’Ankazobe a été informé par une personne de bonne foi de l’attaque d’un camion à l’endroit susmentionné. Immédiatement alerté, le commandant de brigade et quatre gendarmes du poste fixe d’Andranofeno se sont rendus sur les lieux pour intervenir. Arrivés sur place, ils ont découvert le camion, dont le chauffeur était étendu sur le siège du conducteur. Celui-ci est décédé et présentait des blessures au niveau du cou, comme s’il avait été touché par des projectiles. Malgré une fouille des environs, les forces de l’ordre n’ont aperçu personne à proximité. Ils ont alors alerté toutes les unités des forces de l’ordre situées dans les environs. C’est à cette occasion qu’ils ont été informés par le poste avancé de la gendarmerie de Manerinerina que le coéquipier du chauffeur du camion en question s’était déjà rendu à cette unité pour chercher de l’aide. Celui-ci a alors pu relater les circonstances de l’attaque. Selon son récit, le camion transportait des planches en provenance d’Antsirabe et se dirigeait vers Mahajanga lorsque l’acte a été commis. Alors qu’ils passaient à l’endroit du crime, il affirme avoir entendu un coup de feu provenant du côté gauche du véhicule, juste au moment où le chauffeur s’apprêtait à négocier une route en pente ascendante. Le tir a touché le chauffeur qui s’est effondré subitement sur son siège. Ayant été témoin de ce qui est arrivé à son collègue, lui et son épouse sont sortis du camion pour s’échapper à bord d’un véhicule qui se trouvait derrière eux. Ils ont alors pu rejoindre Manerinerina, situé à 10 km du lieu du drame. Les constatations effectuées par les gendarmes ont révélé que le tireur, dont l’identité reste encore inconnue, avait utilisé un fusil de chasse.
T.M.