Une situation qui stagne. Pour la deuxième année consécutive, le département d’État américain classe Madagascar dans la liste de surveillance de niveau 2. C’est-à-dire, un pays qui « ne satisfait pas pleinement les normes minimales de la TVPA (Trafficking Victims Protection Act) en matière d’élimination de la traite, mais déploie des efforts considérables pour y parvenir ». Selon le rapport 2023 sur la traite des personnes, « le gouvernement a enquêté sur moins de cas de traite et n’a pas déclaré avoir poursuivi ou condamné des trafiquants présumés pour la deuxième année consécutive ». Les efforts déployés pour enquêter et poursuivre les crimes de traite interne seraient restés insuffisants par rapport à l’ampleur du problème. « Les fonctionnaires ont continué à faire fréquemment l’amalgame entre la traite des êtres humains et d’autres crimes, notamment la violence fondée sur le genre et l’exploitation sexuelle », peut-on lire dans le rapport.
Limité
La lecture du document informe que « le gouvernement a enquêté sur moins de cas de traite et n’a pas déclaré avoir poursuivi ou condamné des trafiquants présumés pour la deuxième année consécutive ». Le fait pour le gouvernement de n’avoir pas déboursé les fonds alloués au Bureau national de lutte contre la traite des êtres humains (BNLTEH) y est également déploré. Situation qui « a entravé les progrès et la coordination à l’échelle nationale », précise le rapport.
José Belalahy