Maintenant que la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) bénéficie du coup de pouce financier décidé en conseil du gouvernement mercredi dernier, et que le déblocage des fonds est déjà effectif, la ville des Mille aura peut-être meilleure mine et ne croulera plus sous les détritus, situation dans laquelle elle s’est enlisée depuis de longues semaines.
Propre comme un sou neuf, JIOI ou pas
A quoi ressemblerait, en effet, la capitale de Madagascar, à qui il est déjà attribué une bien triste première place de la ville la plus sale d’Afrique, si les bacs à ordures continuent encore à déborder pendant des mois, et que les immondices continuent à suinter au soleil, aux abords de ces bacs sur-sollicités ? Alors que Tana accueillera dans moins de deux semaines les prochains Jeux des îles de l’océan Indien ? Le gouvernement se défend d’effectuer cette démarche d’assainir la ville d’Antananarivo par une «opération coup de poing » en prévision de ces prochains Jeux des îles. Mais JIOI ou pas, les difficultés flagrantes de la CUA à assainir comme il se doit la ville d’Antananarivo, ne devraient pas conduire l’ensemble du pays à se couvrir de honte par la présence des montagnes d’ordures dans tous les quartiers, ou presque, de la capitale. La décision de procéder à un aménagement de crédits au niveau du ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, pour financer l’achat de carburants pour les camions chargés de l’enlèvement des ordures, était la meilleure chose à faire, JIOI ou pas. Une démarche parfaitement réalisable donc, quand la situation l’exige. Mais sur ce point, tous les premiers magistrats de la ville des Mille qui se sont succédé, n’ont pas toujours été logés à la même enseigne. Il fut un temps où des situations de difficulté financière au niveau de la CUA, n’ont pas conduit à une implication gouvernementale en faveur d’un aménagement de crédits pour voler au secours de la municipalité. En ce temps-là, les affinités politiques n’étaient pas au rendez-vous, ceci expliquant évidemment cela.
Mais aujourd’hui, tel n’est plus le cas. Grâce à ce coup de pouce financier initié en haut lieu, il est attendu qu’Antananarivo ne croule plus sous les ordures prochainement, JIOI ou pas. Dans dix jours, durée prévue pour la mise en œuvre de l’opération coup de poing, la capitale pourra donc montrer un visage bien plus plaisant car débarrassé de sa crasse, JIOI ou pas. Bref, tananariviennes et tananariviens peuvent se rassurer : à l’arrivée prochaine des « vahiny » venant des îles voisines, l’honneur sera sauf, Tana sera propre comme un sou neuf… JIOI ou pas !
Hanitra R.
la question qui »tue » : et après les JIOI ? on remets les bottes pour marcher dans la merde ?
c’est une question de santé publique et non de faire « belle figure » !
On nous prend pour des imbéciles avec cette gouvernance tip-top de Rainilainga !