Faute de pluie, une insuffisance de la production de letchis est à craindre dans le district de Brickaville.
Le manque de pluie, c’est effectivement la principale cause de l’inquiétude des producteurs de letchis à Brickaville à l’heure actuelle. « Normalement en cette période, dernière semaine du mois d’octobre et le début de novembre, Brickaville devrait déjà procéder à la cueillette de letchis. Ce qui n’est pourtant pas le cas actuellement », se désole Lahiniaina Fitiavana Ravelomahay, Chef de District de Brickaville. Est-ce déjà l’une des conséquences directes du changement climatique à Madagascar ? Le fait est que la pluie n’est toujours pas abondante jusqu’à maintenant, ce qui pourrait remettre en cause la qualité des produits agricoles destinés au marché extérieur, comme c’est le cas avec la filière letchi. « C’est 100 tonnes par dix jours pour une production normale. Mais vu le climat qu’il fait, j’ai peur que cela ne soit pas atteint », poursuit Lahiniaina Fitiavana R.
3 000Ar. A noter que les producteurs de letchis à Madagascar, y compris ceux de Brickaville, adoptent encore une culture dépendante du climat, donc une méthode traditionnelle. Et bien sûr, comparés aux collecteurs et aux exportateurs, ce sont les planteurs qui en souffrent toujours davantage du fait que leurs produits risquent de ne pas être vendus comme il faut. Par conséquent, selon les explications, si les productions sont meilleures (répondant aux normes requises par le marché extérieur), un « garaba » peut se vendre jusqu’à 10 000 Ar pour le marché intérieur. Dans le cas contraire, celui-ci est vendu seulement à 3 000 Ar. Par ailleurs, à ne pas oublier que le mauvais état des infrastructures routières et l’insécurité, en l’occurrence sur la RN2, ont des impacts négatifs même sur la production agricole.
Arnaud R.