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vendredi, novembre 1, 2024
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Election  présidentielle : Huit candidats contre la candidature d’Andry Rajoelina

En 24 heures, la dynamique électorale a pris une autre tournure. L’opposition tente le tout pour le tout afin d’empêcher  l’actuel chef de l’Etat à se présenter à la prochaine course à Iavoloha. 

Durant quelques semaines, du côté d’Andraharo et d’Ambohimanambola, les réunions se sont succédé. Chefs de partis, candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle et autres forces politiques se sont accordés à trouver le moyen d’empêcher la candidature d’Andry Rajoelina. Hier, le projet s’est dévoilé au grand jour. Huit candidats ont indiqué d’un commun accord, à travers un communiqué, que conformément à la loi en vigueur, l’actuel chef de l’Etat ne peut plus se présenter à ladite élection. Selon eux, en plus du non-respect de la loi, le fait qu’un chef de l’Etat malgache possède une nationalité étrangère constitue une tromperie envers la population. 

Complices

Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina, Andry Raobelina, Auguste Paraina, Hajo Andrianainarivelo, Tahina Razafinjoelina, Masy Goulamaly et Siteny Randrianasoloniaiko ne comptent pas attendre la décision du Tribunal de première instance d’Anosy ou d’Antsirabe ou encore la publication de la liste officielle des candidats par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC). « Le code de nationalité malgache étant clair, le Président actuel ne peut plus se présenter aux élections présidentielles », avance le communiqué. En effet, outre les manœuvres électorales, ils s’inquiètent sur les dérives que pourraient représenter cette candidature d’Andry Rajoelina. « La possession de cette nationalité étrangère empêche de remplir la responsabilité requise par la constitution pour garantir la souveraineté et les intérêts du pays », continuent-ils. Ils appellent ainsi les responsables concernés, civils et militaires, à prendre leur responsabilité et à ne pas être complices d’un éventuel non-respect des lois en vigueur. Ils appellent également la population à se lever et à défendre la souveraineté nationale. 

Long processus

En tout cas, la machine est en marche. L’objectif est que Rajoelina ne sera plus à la tête du pays au mois de janvier 2024. « Nous ne voulons pas d’un président qui a une autre nationalité que malgache », devient le slogan de ceux qui trouvent en cette nationalité d’Andry Rajoelina le meilleur moyen de l’écarter du pouvoir. « Tout ce que nous voulons c’est le respect de l’Etat de droit », martèle-t-on du côté de l’opposition. L’article 42 de l’ordonnance n° 60 – 064 du 22 juillet 1960 portant Code de la nationalité malgache qui dispose que « Perd la nationalité malgache, le Malgache majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère » devient le favori  de tous ceux qui sont las du régime Rajoelina. Et, le communiqué d’hier n’est que le début d’un long processus qui n’a qu’un seul objectif, la disqualification du Président au 13 Velirano. D’après les informations, d’autres candidats déclarés rejoindront ce « collectif » dans les jours à venir.

Lâcheté politique

Les réactions ne se font pas tarder. Très vite les partisans du régime ont pris la défense d’Andry Rajoelina. Pour eux, cette déclaration ne s’agit que d’une l’ « lâcheté politique ». « Ils n’osent pas affronter le président Andry Rajoelina », ont-ils soutenu tout en précisant que le chef de l’Etat est Malgache, il est né d’un père et d’une mère malgache. A l’allure où vont les choses, force est d’admettre que dans les jours voire les semaines à venir les « pompiers  du régime » devraient faire les nécessaires pour protéger leur poulain. Ils croient fort à l’article 45 de l’ordonnance n°60-064 qui dispose que « Perd la nationalité malgache, le Malgache, même mineur, qui, ayant une nationalité étrangère, est autorisé, sur sa demande, par le Gouvernement malgache, à perdre la qualité de Malgache. Cette autorisation est accordée par décret », pour éteindre le feu. D’autant plus que ce 9 septembre, date de la démission d’Andry Rajoelina selon le délai constitutionnel, s’il se porte, contre vents et marées, candidat à sa propre succession, la diaspora va organiser  un rassemblement sur la Place de la République à Paris. 

Julien R.

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10 Commentaires

  1. Que Andry Rajoelina perde sa nationalité malgache suivant l’article 42 du code de la nationalité, et de ce fait, ne puisse plus se présenter aux élections présidentielles, cela n’est que le respect de la loi et de la constitution. Mais dire qu’un président qui possède une double nationalité ne peut défendre la souveraineté et les intérêts de ce pays est un faux procès à l’égard des binationaux de naissance et qui ne reflète pas la réalité. Que l’opposition prouve le contraire. Tous les présidents qui ont dirigé ce pays et qui ne possèdent que la seule nationalité malgache ont-ils véritablement défendu les intérêts de ce pays et de sa population ? J’ai un gros doute sur la question.

    •  » Dura lex sed LEX  » . Ne déformez pas la réalité car on parle d’un binational qui a demandé la naturalisation étant MAJEUR et il s’agit de votre Rainilainga !

    • Qui vous dit qu’Andry Rajoelina possède une double nationalité. Donner à un enfant de 08 ans, quelque soit sa nationalité de traduire l’article 42 de la code de nationalité à toutes les langues possibles et vous verrez qu’il n’est autre que français, car : « Tout malgache majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère, Perd la nationalité malgache». Rien à discuter, la loi c’est la loi, et un bon président doit respecter sa loi sinon….

  2. Voici les HUIT MOUSQUETAIRES !!!
    Quel réflexe grégaire dévoyé ?
    Sauf Dictat ou Imaginaire politique, En vertu de quelle vertu, de quelle science et de quel droit ces mousquetaires peuvent- ils s’imposer et s’ interposer  » au Fahendten’ ny Fitsarana  » ou respect de la légalité ???
    Si toutes les opinions et autres considérations partisanes devaient faire le droit, il y a lieu d’arrêter de parler d’état de droit .
    C’est un état tyrannique , clanique et partisianiste qu’ils cherchent à instaurer naïvement sur le dos et à l’ insu d’une frange de population mise dans l’embrouillement à dessein et ce, pour des fins politiques et polémiques mais surtout personnelles.
    Une mixité de nationalité ne peut aucunement être considérée comme un péché ni un tabou malgré l’ orchestration de toutes incantations .

    • Parce qu’il y a un état de droit dans ce pays pauvre C…? Et on ne parle pas de mixité en matière de naturalisation sauf avec ta pauvreté intellectuelle ! ALEFA LASA IZAO .un gros coup de pied au cul du traître à la nation et imposteur … J’aime !

  3. Huit candidats sinon d’avantage pour diviser les voix de l’opposition…
    Il est clair que le dj putschiste corrompu français ne pouvait rêver mieux. En dépit de ses différentes difficultés: bilan catastrophique, incompétence, violation de la constitution, corruption au plus haut , ces huit crétins sont en train de lui offrir plus que jamais le PREMIER TOUR DE VITA!!
    Que voulez vous, les babakoto ne sont pas très fort en stratégie, c’est comme cela.

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