Les automobilistes malgaches pourraient bientôt ressentir une pression accrue sur leur portefeuille à mesure que les prix du carburant continuent leur tendance à la hausse. Cette augmentation des tarifs à la pompe est principalement due à la flambée des prix du pétrole sur le marché international, notamment avec un baril de Brent de la Mer du Nord qui a atteint plus de 89 dollars ces derniers jours, soit une nette augmentation par rapport à son prix de 73,4 dollars en juillet. Si la hausse du cours du pétrole joue un rôle majeur dans cette situation, Madagascar subit également d’autres pressions économiques, notamment la fluctuation du taux de change. En outre, l’écart entre les prix du carburant à Madagascar et en Europe est notable. Selon les dernières données officielles, les prix du gazole en Europe avoisinent en moyenne 1,85 euro par litre, tandis que le super SP95-E10 atteint 1,92 euro et le super SP98 dépasse parfois les 2 euros. En Europe, le marché des carburants est caractérisé par une concurrence plus vive, incitant les automobilistes à rechercher les stations-service les moins chères.
Mesures
Cependant, la réalité est tout autre à Madagascar, où les compagnies pétrolières semblent adopter des stratégies d’oligopole, limitant ainsi la concurrence. Cette situation laisse peu de marge de manœuvre aux consommateurs pour choisir des alternatives moins coûteuses. Alors que les prix à la pompe continuent d’augmenter, les automobilistes malgaches sont confrontés à des défis économiques croissants. Il devient essentiel pour eux de surveiller de près l’évolution des prix et d’explorer des moyens de minimiser les coûts liés au carburant, notamment en adoptant des pratiques de conduite plus économiques et en envisageant des options de covoiturage. Il reste à voir comment cette situation évoluera dans les prochains mois et si des mesures seront prises pour atténuer l’impact financier sur les automobilistes. Cependant, pour les économistes, cela fait longtemps que les Malgaches vivent au-dessus de leurs moyens, suite aux interventions permanentes de l’Etat à travers les subventions ou la fixation de prix à la pompe largement en dessous des prix véritables.
Antsa R.