L’analyse IPC de l’insécurité alimentaire aigüe publié le 3 janvier 2023 prévoit que tous les autres Districts du Grand Sud, à l’exception Tuléar II, Betioky Atsimo, et Taolagnaro, seront en situation d’insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC) sur la période d’août à octobre 2023.
« Un peu plus d’un million de personnes seront toutefois en insécurité alimentaire aiguë élevée sur cette période, soit 30% de la population du Grand Sud, ayant besoin d’une action urgente pour sauver des vies et protéger leurs moyens d’existence ». Ce qu’on peut lire dans l’analyse IPC de l’insécurité alimentaire aiguë qui court du mois de novembre 2022 au mois d’octobre 2023. Sur la période d’août à octobre 2023, « les Districts de Bekily, Ampanihy, et Amboasary Atsimo seront les plus affectés par l’insécurité alimentaire aiguë avec 45% à 50% de population en Phase 3 (Crise) de l’IPC ou plus », fait savoir l’analyse. D’une manière générale, « une légère dégradation de la sécurité alimentaire des ménages est attendue, comparativement à la première période de projection, sans pour autant atteindre les niveaux du pic de soudure de novembre à mars 2023 ». Cette situation coïnciderait, par ailleurs, à une période post-récolte pour tous les districts du Grand Sud. Ainsi, « les ménages devraient surtout puiser dans leurs stocks et recourir un peu moins au marché pour assurer leur sécurité alimentaire ».
Positifs
L’analyse IPC prévoit une « stabilisation de la situation comparée à la période de récolte (première période projetée) ». Celle-ci « sera observée uniquement dans le District de Tuléar II », note le document. Avant de faire comprendre que les conditions météorologiques plutôt favorables de l’année permettront aux ménages dans la plupart des districts de réaliser des cultures de contre-saison telles que l’oignon, le haricot, le niébé, les cultures maraîchères, le maïs, et la patate douce. Toujours dans cette même logique, les ménages des zones agricoles de Toliara II, Betioky et Taolagnaro maintiendront leur consommation alimentaire, précise l’analyse IPC. Avant d’en attribuer la cause à « une campagne agricole 2022-2023 qui connaîtra une amélioration relative par rapport à la campagne précédente ». Cette même tendance positive ne sera toutefois pas observée dans les zones plus pastorales et dans le district de Bekily. N’ayant pas bénéficié des pluies nécessaires à l’agriculture et à l’élevage durant la campagne 2021-2022, les ménages de ces districts vont faire face à une situation alimentaire qui va commencer à se détériorer.
José Belalahy