Comme à chaque veille de scrutin électoral, les candidats rêvent d’avoir comme trophée en nombre et en qualité des personnalités qui forment leur comité de soutien. Mais ce vrai tableau de chasse n’est pas uniforme.
Il y a d’abord les éternels retourneurs de veste à chaque élection. Ils sont là et ne pas les voir serait plutôt surprenant. Pour le candidat à soutenir, ils sont là pour faire plus de la quantité que pour leurs qualités intrinsèques mais au moins, ils comblent les sièges vides. Ce qui les intéresse, on le sait, est de faire partie, d’une part, de la collation traditionnelle mais surtout du partage de paquets de gâteaux à emporter qui vient nécessairement après ces cérémonies.
Puis, on y voit les « inédits », ceux dont la présence étonne plus d’un. On ne sait pas trop pourquoi ils sont là après leurs invectives plus ou moins violentes qu’ils ont lancées à l’encontre de leur nouveau favori. On les place au devant de la scène pour dire que même les plus irréductibles adversaires se sont finalement laissés convaincre par la personnalité et les convictions de cette nouvelle candidature. Parmi eux, certains sont plus diserts que d’autres, peut-être les promesses de postes futurs y sont pour quelque chose dans leur attitude. A l’appel de leur nom, l’intensité des ovations est proportionnelle à leur notoriété et donc de leurs poids à inverser les tendances de l’électorat.
Enfin vient le lot de débauchés de marque, placés en tête de gondole. Les « Messi », qui, à coup sûr, vont marquer des buts. Ce lot constitue le véritable clou de la cérémonie, celui dont on pense qu’il va faire lever les foules et dont l’absence va diminuer sinon anéantir leurs équipes d’origine. Fruits de la quête du Graal, on devine que le niveau des transferts n’a d’égal qu’à l’espoir de victoire de leur nouveau camp. Leurs noms vont sûrement figurer à la Une de la presse poussant ainsi un peu plus le désarroi de leur équipe d’origine.
Telle est la vie politique chez nous, ressemblant davantage au monde professionnel du sport que le champ d’avoir la possibilité de gérer, d’administrer, de réaliser des actions pour la collectivité. « L’attrait du pouvoir obéit moins à s’en servir que de servir ses intérêts », disait Freud.
Ainsi donc pour la plupart, le trophée nous étale des non professionnels de conviction, mais des intermittents du spectacle politique !
M.Ranarivao
Le bal des » faux-culs » et des » pourritures » constitue bien l’ossature répugnante des soutiens à Rainilainga Raindedaka !