Compte tenu de l’intersectorialité et de la multisectorialité de la gestion de l’espace maritime, toutes les parties prenantes œuvrant dans le secteur de l’économie bleue et de la gouvernance de l’océan se sont réunies hier, à l’hôtel Le Pavé à Antaninarenina. « L’objet de cette réunion technique consiste à présenter les résultats juridique et institutionnel du projet de texte relatif à la planification spatiale maritime (PSM) ainsi que les travaux réalisés par les ministères concernés au niveau des six régions pilotes. Il s’agit notamment des régions d’Anosy, d’Androy, de Melaky, d’Atsimo-Atsinanana, d’Analanjirofo et de DIANA. Les ministères en charge de la Pêche et de l’Economie Bleue, de l’Environnement et du Développement Durable ainsi que de l’Aménagement du Territoire et des Services Fonciers, ont développé depuis 2018 cette planification spatiale maritime en vue d’assurer la gouvernance de l’océan ». José Victor Randrianarimanana, le directeur d’appui à la gestion et à la planification spatiale au sein du ministère de tutelle, l’a évoqué lors de l’ouverture de cette réunion technique hier.
Éviter les conflits
En effet, « chaque région côtière doit disposer de cette planification spatiale maritime pour lui permettre d’optimiser la gestion rationnelle de l’exploitation de l’espace maritime tout en harmonisant les interactions entre les différentes activités y menées. L’objectif est de trouver un juste équilibre entre les exigences du développement et la nécessité de protéger l’espace marin en vue d’assurer un développement durable », a-t-il poursuivi. A titre d’illustration, il y a des empiètements d’activités entraînant des tensions entre les acteurs pour ne citer que le tourisme et l’algoculture, ou le tourisme et les investissements immobiliers, faute d’une délimitation claire des zones maritimes affectées à chaque activité. En outre, « les effets du changement climatique, la croissance démographique, la pêche INN et l’accroissement du nombre d’acteurs exploitant l’espace maritime pour ne citer que l’afflux incontrôlé des migrants suite à la sécheresse, nécessitent un aménagement de l’espace maritime pour éviter les conflits entre les acteurs », a-t-il enchaîné.
Atlas maritime
Toujours dans le cadre de cette réunion technique, des travaux réalisés sur les diagnostics et analyses prospectives dans les six régions pilotes, ont été présentés. Par ailleurs, « les parties prenantes œuvrent pour la création d’une base de données dynamique sous forme d’atlas cartographique servant à faire un état des lieux de l’espace marin et côtier des régions. En revanche, le comité régional intersectoriel de l’économie bleue et de la gouvernance de l’océan se charge de la validation finale de cette planification spatiale maritime pour chaque région », a conclu José Victor Randrianarimanana.
Navalona R.