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jeudi, novembre 28, 2024
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DIANA : Crise politique, entre sérénité et crainte

Jusqu’ici, tout est calme à Antsiranana.

En toute neutralité, jusqu’ici,  les habitants de la région DIANA, en particulier à Antsiranana, ne se sentent pas concernés par ce qui se passe à Antananarivo. Pour certains, une autre crise chamboulerait l’économie alors que d’autres n’ont pas d’avis, ils font partie de la majorité silencieuse.

Faut-il admettre qu’il n’y a que les autorités locales qui tremblent. Désirant s’agripper à leur siège le plus longtemps possible, elles font tout pour éteindre les braises car l’heure semble grave. Dès lors, elles effectuent des descentes en posant des pierres blanches partout où elles vont, comme des Petits Poucets. D’un côté, l’atmosphère politique de la DIANA s’avère calme. Dans les quartiers, le salegy résonne, les tuk-tuks circulent, le marché est bondé de monde, les cabarets font le plein. Bref, la vie continue. Rien d’étonnant si la population de la zone septentrionale se désintéresse de la politique. Sa seule préoccupation, voir les touristes visiter les sites… et amasser ainsi plus de devises. D’autant plus que la nouvelle génération ayant entendu les conséquences graves causées par les deux crises de 1991 et 2002, ne veut plus commettre les mêmes erreurs que leurs aînés. À chaque fois que les grèves sont mises sur le tapis, les jeunes disent: « Nous ne voulons plus que les frères s’entredéchirent, que les voisins s’entretuent dans notre ville. Il n’y a pas de place pour le massacre. Ça suffit ! ». Toutefois, les personnes dépendant d’Iarivo, dont la majorité est issue d’une famille de la classe moyenne, ne sont pas négligeables. La plupart envoie leurs enfants poursuivre des études universitaires. Au courant de l’instabilité depuis ces deux derniers mois, elles ne cachent pas leur inquiétude. À la manifestation des membres des syndicats des enseignants chercheurs, s’ajoute une situation socio-politique mouvementée. « Ma fille est étudiante à Ankatso, elle est en première année. Elle m’a téléphoné hier pour me dire qu’elle ne peut pas passer ses vacances ici tant que les résultats ne seront pas affichés… Prends soin de toi, c’est tout ce que j’ai pu lui dire », raconte une mère tourmentée. La manifestation des 11 candidats qui s’est tenue hier à Analakely a encore plus fait palpiter les cœurs des géniteurs. « Je regarde sans cesse les infos, je l’appelle de temps en temps. Il me rassure, c’est vrai. Je sais que mon garçon n’aime pas se mêler de ce genre de choses. Il est assez grand, mais je m’inquiète pour lui. J’espère que tout rentrera dans l’ordre, pour qu’il puisse venir pour prendre un peu l’air, au bord de la mer », se confie un père de famille. En somme, entre sérénité et crainte, la région DIANA essaye d’avancer d’un pas hésitant. La vie devient de plus en plus dure, la population de cette contrée espère que le nuage noir causé par la bombe lacrymogène sera chassé par un vent d’apaisement !

Iss Heridiny

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