Mamy ny mody
C’est une habitude pour les personnes qui vivent aux alentours d’Androndrakely de voir des « karandalana » pleins de passagers en direction du Sud du pays. Pas plus tard qu’hier, environ cinq véhicules (d’environ une quarantaine de places chacun) en partance pour Bekitro, district de Bekily ont quitté la gare routière de Fasan’ny Karana. Les mêmes taxi-brousse ont effectué une petite escale du côté d’une station-service d’Androndrakely pour des « vérifications techniques ». « Nous sommes habitués à voir ce genre de scène », nous confie Doda, un habitant du quartier d’Androndrakely. Leba, un père de famille qui quitte Antananarivo pour son district d’origine Bekitro, nous explique quant à lui, que « la majorité des passagers sont des gens du Sud. Il y a des personnes qui viennent de l’Androy comme Ambovombe, Tsihombe tout comme il y en a qui sont originaires de Toliara », ajoute notre source. « Il y a des natifs du Sud tout comme il y a des mpila ravinahitra issus de tout le territoire du pays », précise toutefois Leba. L’entretien avec celui-ci a également permis de savoir que les vagues de retour sont programmées « le lundi ou le mardi de chaque semaine ». Profitant de l’occasion, Leba interpelle les autorités étatiques sur la problématique d’insécurité, notamment, les assauts des dahalo durant le trajet de trois à quatre jours qu’ils doivent faire avant d’arriver à destination. « L’insécurité est aggravée par le mauvais état des routes », conclut le père de famille.
José Belalahy