Le 1er octobre 1895, Madagascar est forcé à rentrer sous le régime du « protectorat français ». Cette date semble être oubliée mais elle marque un tournant dans l’histoire du pays. Ce mois d’octobre s’ouvre également à la campagne présidentielle malgache de 2023. Coup de force militaire, coup politique et économique, Madagascar s’orientait vers une marche pour l’instauration d’un état unitaire sous l’impulsion du groupe humain Merina. La France, qui voulait profiter des richesses malgaches, se devait alors d’annihiler le pouvoir monarchique. Dernier rempart symbolique de l’amour et de la propriété de la terre des ancêtres. Le corps expéditionnaire français, plus proche des soldats nazis dans les agissements militaires que des soldats d’une soi-disant civilisation des lumières, entre ainsi triomphant dans la capitale ce mois d’octobre. Un mois également sous le signe de l’appel à la liberté venant des « Menalamba », un mouvement né chez les « Zanakantitra » à Amboanana. Aujourd’hui, il s’agit d’un des hauts-lieux du « hira gasy ». Les « Zanakantitra », des alliés du groupe humain Sakalava, dont certains ont conseillé le grand roi Toera. Le premier à chasser les Français de Madagascar par la côte ouest. Ce mois annonce aussi l’un des plus grands massacres du colonialisme contre les patriotes malgaches, mais aussi les viols de femmes et la torture des aînés presque dans tout le territoire. Jusqu’à maintenant, le nombre de décès dû à la répression « hitlerisée » de Gallieni reste encore un sujet ouvert. Le million pour certains, des dizaines de milliers pour d’autres.
Maminirina Rado