Les chances des enseignants chercheurs du SECES, section Antananarivo de se faire entendre par le gouvernement à propos de leurs revendications, sont infimes, voire nulles, si l’on en juge par la situation actuelle. Depuis maintenant près de quatre mois, les enseignants chercheurs membres de ce Syndicat des Enseignants chercheurs et Chercheurs enseignants de l’Enseignement Supérieur, mènent un mouvement de grève, mettant l’accent sur une série de revendications, notamment le paiement de leurs heures complémentaires sur plusieurs années universitaires, restées impayées jusqu’à maintenant, ainsi que les indemnités de recherche des chercheurs retraités, les rappels des trois décrets, et plusieurs autres revendications.
De leur côté, les étudiants s’estiment perdants devant cette situation, du fait de l’arrêt des activités pédagogiques. Affichant leur ras-le-bol, ils sont venus manifester, hier, hors du campus d’Ankatso où ils ont brandi des banderoles exprimant leur souhait : à l’inverse, demande de reprendre les cours et leur refus d’une année blanche. Le tout, comme à chaque manifestation des étudiants, dans le décor habituel : feux allumés sur la chaussée, sifflets et grands bruits.
A l’heure actuelle, une partie des départements de l’université d’Antananarivo, a pu tenir quelques sessions d’examens en dépit de plusieurs cours non achevés. D’autres, notamment des étudiants de la faculté des Sciences, n’ont pu ni terminer les cours, ni passer leurs examens. Dans une incertitude totale quant à l’issue de leur année universitaire, ils ne peuvent qu’espérer une issue rapide au problème, autrement, ils s’acheminent droit vers une année blanche.
Hanitra R.
