Difficile combat contre la violence et le harcèlement sexuel en milieu scolaire. L’étude menée récemment par Transparency international initiative Madagascar (TI-MG) rapporte que 84% des étudiants et apprenants enquêtés par cette association en sont déjà victimes. Alarmé par cette situation, le ministère du Travail, de la Fonction publique et des Lois sociales (MTEFPLS) a demandé l’appui de l’Organisation internationale du travail (OIT), à travers le projet Trade For Décent Work, co-financé par l’Union européenne et le gouvernement de Finlande, pour soutenir ses initiatives dans la promotion de la lutte contre la violence et le harcèlement au niveau des Établissements Techniques et de formation professionnelle. C’est dans cette optique qu’un atelier de formation a été organisé à Antsirabe pendant trois jours où plus d’une trentaine d’apprenants, des enseignants et des personnels administratifs sont sensibilisés sur la lutte contre la violence et le harcèlement ainsi que sur les processus de prise en charge des victimes. « Ces abus peuvent se manifester sous diverses formes, notamment l’exigence de relations sexuelles imposées par des professeurs en échange de bonnes notes. Certaines victimes ne se rendent pas compte qu’elles ont été abusées et ne savent pas, bien entendu, vers qui se tourner. A travers cet atelier, nous avons incité les victimes à signaler ces abus » , selon Adolphe Pilaza, coordonnateur général des programmes et des projets auprès du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Pour l’OIT, cette activité rentre dans le cadre de la promotion de la convention 190.
Narindra Rakotobe