Si le malade reçoit les traitements adéquats, il peut guérir en seulement 3 jours. Mais dans le cas contraire, il risque de mourir rapidement.
Bien que la pneumonie soit une maladie mortelle, elle est très souvent négligée par les Malgaches. Cependant, il faut seulement 48 h pour que le malade en succombe en l’absence d’un traitement adéquat. L’automédication, c’est le principal facteur de ces décès. «Vu que cette maladie se traite généralement avec de l’antibiotique, les pharmacies sont rarement convoitées par rapport aux épiceries. Cependant, en procédant de la sorte, ni la qualité ni la quantité de médicament nécessaire pour le traitement n’est pas connue. Ce qui peut entraîner une utilisation erronée ou abusive du médicament, pouvant ainsi favoriser la résistance de la maladie. Ainsi, pour éviter tout risque de complication, il faut toujours consulter les médecins», confie le Pr Annick Robinson, présidente de la Société Malgache de la Pédiatrie (SOMAPED). Et ce qui arrive souvent, c’est que soit le malade n’arrive que très tardivement dans les centres de santé ou dans les hôpitaux, soit il n’y vient jamais. Résultat très probable: la mort.
Par voie aérienne. En effet, la pneumonie est une maladie contagieuse qui affecte les organes respiratoires. Elle se transmet par voie aérienne (gouttelettes émises lors de la toux ou l’éternuement). C’est une infection des poumons causée le plus souvent par un virus ou une bactérie. Elle atteint davantage les bébés, les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes atteintes de maladie chroniques, respiratoires ou cardiaques, les maladies dentaires, celles qui ont un système de défense immunitaire faible, celles qui vivent dans des milieux insalubres ou pollués… « En général, la transmission dépend de l’état de santé des gens, de la promiscuité, et de la pollution de l’endroit où ils vivent », explique le Dr Jocelyn Rakotomizao, Secrétaire général de la Société de pneumologie de Madagascar. « En un rien de temps, le malade frissonne et a du mal à respirer. Il a soudainement mal au niveau de la poitrine et émet des toux sèches suivies de crachats marron. Il devient très faible et sa température augmente très rapidement. Ce sont là des signes qui montrent que le malade a besoin d’un traitement immédiat, et nécessite, une hospitalisation », poursuit-il.
Cette maladie représente les 5,8 % des mortalités hospitalières à Madagascar selon les enquêtes de suivie des OMD. Cependant, elle présente 45,4 % des raisons d’hospitalisation, et est classée parmi les 10 maladies les plus meurtrières chez les enfants moins de 5 ans. L’année dernière, 10,7 % des enfants de cet âge présentent des signes de maladies respiratoires. C’était hier la célébration de la journée mondiale de la pneumonie, dont le thème est : « Accès universel à la prévention et au traitement de la pneumonie ». Pour Madagascar, la célébration officielle a eu lieu à l’Hôtel du Louvre Antaninarenina, effectuée par le ministère de la Santé Publique et les partenaires techniques et financiers comme l’Unicef, le PSI Madagascar, et l’USAID.
Arnaud R.