
YMCA Madagascar fête ses 90 ans. A cette occasion, elle organise au café de la Gare à Soarano une grande foire des jeunes visant à promouvoir la jeunesse.
« N’attendez pas le gouvernement et ce qu’il peut vous donner, agissez ». L’encouragement est de Carlos Madjri Sanvee, Secrétaire Général du YMCA (Young Men’s Christian Association), qui a assisté à la foire des jeunes qui se tient à la Gare Soarano depuis hier, et ce jusqu’à samedi. Réunissant plusieurs jeunes entrepreneurs de divers domaines, allant du secteur agricole aux nouvelles technologies, cette foire a pour objectif de montrer ce dont les jeunes sont capables en matière d’entrepreneurship, et comment ils font face au contexte économique local, notamment en matière de création d’emploi. Cela afin d’inspirer les autres jeunes à faire pareil et à tracer leurs propres chemins. Car Madagascar est un grand vivier de jeunes, des mains d’œuvres et des potentialités qui peuvent se transformer en moteur de développement. Et c’est ce point important que YMCA, organisateur de l’événement, veut mettre en avant. Analyser dans quel secteur les jeunes ont besoin d’être aidés, notamment dans la santé, l’emploi et la citoyenneté, et les accompagner pour qu’ils puissent faire face au monde, et contribuer à leur propre développement, et par extension au développement du pays.
YMCA. « En Afrique, on définit les stratégies » explique Carlos Madjri Sanvee. Puis, l’on met en place des structures qui répondent aux besoins, à la fois du pays, et des jeunes, disponibles sur le marché du travail. Madagascar a ainsi été choisi pour être le pilote du projet « Renaissance africaine », qui consiste à donner sa place aux jeunes dans la contribution au développement. Mais cela ne se fait pas facilement. Des clubs de formation, sur mesure et répondant à un besoin précis pour que le jeune puisse trouver un débouché juste après, ont été ouverts dans plusieurs quartiers, et même dans les autres régions de l’île. Ce programme aide les jeunes à trouver une orientation professionnelle, ils sont d’ailleurs accompagnés autant par des conseils, des aides au financement, en investissement et en réseautage. Car comme le dit le secrétaire général de YMCA, « il faut un changement de mentalité. Il faut que le jeune se dise qu’il n’est plus une victime. Il ne doit plus être passif, et devenir une charge pour la société ». Il faut réagir et prendre en main son avenir !
Anjara Rasoanaivo