Catastrophiques : Les affaires ne sont pas bonnes pour les commerçants et autres opérateurs d’Analakely et ses environs, obligés de fermer boutique durant les manifestations publiques liées à la crise actuelle.
Ces commerçants encourent actuellement d’énormes manques à gagner et craignent que le commerce de fin d’année soit compromis si les fermetures en série se poursuivent.
Verrouillage
« La présence des forces de l’ordre que nous tenons à remercier, nous rassure dans la mesure où elles assurent la protection de nos biens », se réjouit un opérateur économique opérant sur l’avenue de l’indépendance. Avant d’ajouter que d’un autre côté,le verrouillage du centre ville, nuit dangereusement à leurs activités. « C’était encore le cas samedi dernier où ayant été obligés de fermer boutique toute la journée, nous avons fait, une fois de plus zéro recette », se désole-t-il en pensant à ce qu’il aurait pu gagner en temps normal. « Nous réalisons un grand pourcentage de nos chiffres d’affaires le samedi et ces séries de fermeture nous font énormément de mal », ajoute-t-il. Ce commerçant n’est évidemment pas un cas isolé puisque Analakely est un centre névralgique des affaires où des milliards d’ariary sont brassés quotidiennement. Des centaines et des centaines d’acteurs formels et informels y font l’économie de la capitale et même de tout le territoire.
Délibération
Raison pour laquelle, en tout cas, ces opérateurs économiques souhaitent un retour rapide à la normale. « Il y va de notre propre vie et celle de nos employés », déclare un autre commerçant en proposant que si les acteurs politiques veulent les manifestations qu’ils le fassent dans un lieu où il n’y a pas de risque de perturbation de leurs activités. Sur ce point d’ailleurs, les commerçants se réjouissent de la récente initiative prise par la commune urbaine d’Antananarivo. En effet, le conseil municipal a adopté la semaine dernière, une délibération, recommandant au bureau exécutif de la CUA de prendre toutes les mesures nécessaires concernant le maintien de l’ordre et de la sécurité publique aux alentours et sur le parvis de l’Hôtel de Ville Analakely notamment l’interdiction de toutes les manifestations portant atteinte à la sécurité du bâtiment « Hôtel de Ville » et ses alentours. Une manière, en tout cas, pour les responsables communaux d’en appeler à la sagesse des politiciens pour que ces derniers arrêtent de prendre en otage les activités des citoyens tananariviens qui, en ce début de période de fin d’année, souhaitent travailler dans des conditions normales et donner aux citoyens l’opportunité de passer des fêtes dans la joie.
R.Edmond.