Suite aux évènements récents, les forces de l’ordre au sein de l’Emmo (Etat-major mixte des opérations) aurait décidé de faire un revirement de stratégie pour la gestion des manifestations et des situations tendues. De sources informées, des directives émanant de l’autorité supérieure auraient clairement instruit de ne pas engager d’affrontements, sauf en cas de légitime défense ou de flagrant délit constaté lors d’une éventuelle manifestation. Les forces de l’ordre ont su démontrer cette maîtrise remarquable de la situation, samedi, conservant leur calme malgré les différentes provocations assorties de jets de pierre des manifestants.
Lors de l’événement du samedi, des officiers supérieurs des trois branches constituant l’Emmo (gendarmerie, police, armée), en tenue civile ont été repérés ici et là sur les différentes lieux d’affrontements : à Behoririka, Ankadifotsy et Andravoahangy Ambany, se mêlant à la foule. Leur rôle sur place, d’après ce que nous a confié l’un d’eux, était de surveiller attentivement les deux camps mais surtout de garder un œil sur les comportements de leur troupe respective.
Une mesure qui semble refléter une volonté de rétablir la confiance et de prévenir de nouveaux dérapages. Mais étant donné les circonstances, force est de constater que cette décision de corriger les erreurs du passé a été prise tardivement. En effet, inutile de rappeler que ces derniers temps, les forces de l’ordre, surtout la gendarmerie et les forces spéciales de la police ont fait l’objet de multiples accusations de tout bord à cause de leur traitement partial, leur excès de zèle et leur bavure. Et ceci, au vu et au su, de tout le monde.
m.L