Madagascar figure toujours parmi les pays en queue de peloton en matière d’accès aux toilettes salubres et décentes. Dans les zones rurales, moins de 10% de la population y ont accès. Au niveau national, dans les agglomérations urbaines, notamment dans les quartiers les plus peuplés, l’accès aux toilettes décentes reste problématique. Lié au problème d’urbanisme, le problème d’assainissement prive des populations de quartiers entiers d’accès aux toilettes propres et adéquates. Une proportion importante des populations des zones basses d’Antananarivo se trouve dans cette situation. Faute de toilettes, les ménages utilisent des pots de chambres, dont le contenu est généralement jeté dans les canaux ou dans d’autres lieux tout aussi inappropriés.
Hier, 19 novembre, journée mondiale des toilettes, le problème est remis sur le tapis. Face au péril fécal, l’accélération de l’amélioration de l’accès aux structures d’assainissement de base relève d’une urgence à Madagascar, conformément au thème choisi au niveau mondial pour la célébration de cette journée : « Accélérer le changement ». Encore faut-il y mettre les moyens, suffisamment conséquents, à la hauteur des besoins.
Hanitra R.
