L’Etat et le secteur privé créent le Conseil National pour l’Industrialisation de Madagascar (CNIM) en visant une croissance industrielle majeure d’ici 2040.
Une étape historique ! C’est ce que représente l’établissement officiel du Conseil National pour l’Industrialisation de Madagascar (CNIM) lors d’une assemblée inaugurale à l’EDBM (Economic Development Board of Madagascar), le 20 novembre dernier. Cette date symbolique correspond à la Journée Mondiale pour l’Industrialisation de l’Afrique. Dirigée par Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, cette assemblée a marqué le point de départ concret de la mise en œuvre du Pacte de Programmation Industrielle signé entre les secteurs public et privé le 31 juillet 2023. D’après la présentation faite par les représentants du MICC, le CNIM, fruit de ce Pacte, agira en tant qu’entité distincte pour superviser stratégiquement la concrétisation de ces accords. Composé de membres nommés par chaque signataire du Pacte – dont le MICC et le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures (MEH) pour le secteur public, ainsi que 9 groupes professionnels représentant le secteur privé – le conseil a élu Christian Rasoamanana comme président et Hassim Amiraly comme vice-président.
Axes d’intervention. Selon ses promoteurs, le rôle principal du CNIM sera de garantir l’exécution efficace, selon un calendrier préétabli, des engagements pris par les deux parties dans le Pacte, tout en assurant la durabilité des actions entreprises. Ce dernier définit la trajectoire industrielle du pays jusqu’en 2040 ainsi que les moyens pour y parvenir. En effet, l’objectif fixé pour 2040 est ambitieux : augmenter la part du secteur secondaire dans le produit intérieur brut de 15% actuellement à 30%, en transformant de manière compétitive et intégrée les ressources locales pour les échanges internationaux. Pour concrétiser cet objectif, le Pacte identifie 4 piliers transversaux (amélioration du climat des affaires et de la gouvernance, financement, infrastructures et formation) et 5 secteurs prioritaires (agri-business, textile, huiles essentielles, transformation minière et énergies). En outre, le CNIM rendra des comptes semestriels sur les avancées de sa mise en œuvre. Bref, cette initiative représente une avancée majeure dans l’essor industriel de Madagascar, démontrant une collaboration étroite entre les sphères publiques et privées pour propulser le pays vers un paysage industriel plus robuste, favorisant la croissance économique et la durabilité.
Antsa R.