Les deux leaders syndicaux se sont présentés à la Brigade des Recherches criminelles à Fiadanana hier.
Le Chef d’Etat par intérim, le Général Richard Ravalomanana a déjà lancé un avertissement lors de sa dernière intervention à la presse. Tolérance zéro contre tout acte de déstabilisation. Le 10 novembre dernier, le président du Syndicat des Enseignants chercheurs et Chercheurs de l’Enseignement Supérieur (SECES) et le Secrétaire général du Randrana Sendikaly ont fait une déclaration « politique » appelant l’Armée « à la prise de responsabilité pour le redressement de la Nation ». Dans cette déclaration signée conjointement par Ravelonarivo Sammy Grégoire et Rakotomanga Barson et adressée particulièrement au « Commandant de l’Etat-Major des Armées Malagasy », il était surtout question d’inciter l’Armée à se lever afin de « prendre en main le sauvetage de la Nation ». Une déclaration que les autorités étatiques considèrent comme une incitation à la rébellion militaire. Des infractions prévues et punies par le Code pénal Malagasy. La réaction ne s’est pas fait attendre. Hier, les deux syndicalistes ont été convoqués pour enquête à la Brigade des Recherches criminelles à Fiadanana. D’après les informations, ils sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’Etat et incitation à la rébellion. Certains observateurs n’ont pas hésité à évoquer un flagrant-délit dans la mesure où depuis le 10 novembre, un communiqué relatif à leur déclaration a fait le tour des réseaux sociaux. A l’ instant où nous mettons cet article sous presse, nous n’avons encore reçu aucune information concernant l’issue de leur audition auprès de la Brigade des Recherches criminelles.
Solde suspendu
Mais à l’allure où vont les choses, Ravelonarivo Sammy Grégoire et Rakotomanga Barson risquent gros dans cette affaire. Faut-il rappeler que le premier figure parmi les 3 membres du SECES Tana qui ont vu leur solde suspendu pour avoir dirigé la grève des enseignants à l’Université d’Ankatso. En réaction à cette convocation à Fiadanana de leur collègue, les enseignants chercheurs et chercheurs de l’Enseignement Supérieur ont fait une annonce relative à une nouvelle suspension des cours. A entendre le SECES, le risque d’une année blanche n’est pas à écarter. Mais ce risque ne date pas d’aujourd’hui. Force est de souligner que pour ce qui est de l’Université d’Antananarivo, les cours ont déjà été suspendus depuis le mois d’avril 2023 à cause des grèves et revendications incessantes du SECES. Les résultats des examens de première session qui se sont déroulés au mois d’avril n’ont été publiés qu’au mois de septembre dernier. Les enseignants ont donc mis 5 mois pour corriger les copies des élèves. Durant ce temps, les élèves ont été pris en otage à Tana, dans l’angoisse d’un éventuel échec, mais aussi et surtout car la date de la deuxième session peut sortir à tout moment. Six mois de perdus durant lesquels il était impossible de s’engager dans un travail de vacances ou même de quitter la capitale pour rendre visite à leurs parents en provinces. Des dépenses supplémentaires aussi pour ces derniers dont la plupart sont obligés de vendre leurs lopins de terre ou du bétail pour financer les études de leurs enfants à l’Université. Jusqu’alors, la deuxième session prévue se dérouler dans le courant de ce mois de novembre reste dans l’incertitude. Avec cette convocation à la Brigade des Recherches criminelles, l’avenir du président du SECES et celui du président du Randrana Sendikaly restent aussi… incertain.
Davis R
L’autre journaleux » vendu » un larbin de Rainilainga se délecte bien de la nature dictatoriale d’un régime voyou et qu’un gradé arriviste pervers en est le bras armé !