Inspiré du Velirano présidentiel sur la modernisation de l’administration publique, le Projet de Transformation Digitale des Métiers de Finances Publiques entame une nouvelle phase
Le ministère de l’Economie et des Finances, a procédé, hier, au lancement de ce projet financé par la Banque mondiale, à travers le programme PROjet de Gouvernance DIgitale et de Gestion de l’Identité MalagasY (PRODIGY).
En avance.Ce projet constitue en effet, une étape cruciale dans l’évolution des pratiques administratives modernes au sein du MEF qui est certainement le département le plus en avance en matière de digitalisation. Pratiquement toutes les directions générales et autres démembrements du MEF ont réalisé avec succès différentes initiatives de réformes et de digitalisation qui ont déjà été menées au niveau notamment par la mise en œuvre du SIIGFP et les nombreux projets initiés par la Direction des Systèmes d’Information (DSI) et les services informatiques des différents départements ces dernières années. On peut citer, entre autres la Direction Générales des Impôts (DGI) qui a initié sa transformation digitale avec la mise en ligne, par itération, des modules modernisant les processus clé de la collecte des recettes à travers HETRAONLINE1, e-HETRA2, SAFI, etc. La gestion du personnel de l’Etat bénéficie également d’une assistance de type agile, pour faire émerger le nouveau système AUGURE3 (version 2.0) avec l’appui de l’Union Européenne. La douane poursuit pour sa part le déploiement de Sydonia Word et a mis en place des solutions de suivi en temps réel des recettes en partenariat avec les universités. Le Direction Générale du Trésor n’est pas en reste avec ses chantiers de modernisation comme avec comme SIIGFP-Trésor, SALOHY, SIG-OC mais également la mise en place d’une plateforme unique du trésor public en production depuis décembre 2022, d’un applicatif sur les bons du Trésor, d’un applicatif de gestion des dettes internes et externes…
Continuité.Le projet de transformation digitale des métiers des finances constitue la preuve supplémentaire de la continuité des actions menées par le MEF. « L’esprit de continuité inhérent à ce projet de réforme trouve ses racines dans la dynamique déjà enclenchée par les précédentes initiatives de digitalisation au sein de chaque département. », a déclaré la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison durant la cérémonie de lancement du projet, hier à Antaninarenina. En effet, « l’objectif fondamental est d’assurer une cohérence et une convergence des efforts déployés, plutôt que de concevoir ce projet comme une entité isolée ». Une manière en somme d’harmoniser et de coordonner les différents systèmes de digitalisation. Un des objectifs étant l’interopérabilité, créant ainsi un écosystème numérique harmonisé, mutualisé et efficient. « Le rôle pivot de ce projet réside dans sa capacité à servir de passerelle entre les métiers variés au sein de l’administration des finances publiques, facilitant l’échange fluide d’informations et la collaboration transversale. En misant sur l’interopérabilité, le projet aspire à transcender les silos départementaux, favorisant une synergie qui maximise les avantages de la transformation digitale à l’échelle organisationnelle. Cette vision globale contribue non seulement à optimiser les processus internes, mais aussi à renforcer la résilience et l’adaptabilité de l’administration face aux défis futurs. L’organisation générale du métier des Systèmes d’Information au niveau du MEF sera ainsi revue et en découlera un Schéma Directeur consolidé de toutes les feuilles routes et stratégies en Système d’Information de chaque Directions Générale qui intègreront, in fine, celle de la Direction des Systèmes d’Information du ministère ».
Tableau de bord.Il s’agit, en tout cas, d’un projet d’une importance particulière dans la marche vers la modernisation de l’administration publique. Raison pour laquelle d’ailleurs, le processus de digitalisation bénéficie de l’appui des partenaires techniques et financiers comme la Banque mondiale, l’Union Européenne, la Banque Africaine de Développement, l’USAID et le Trésor américain. Les travaux de réalisation du projet de transformation digitale des métiers des finances publiques sont confiés à un consortium retenu selon les règles du marché public et constitué pas les sociétés : Security System consulting, Headline Strategic consulting group, PREDIF et MGI BFC. L’un des avantages les plus significatifs que recherche le MEF à travers ce projet est la création d’un tableau de bord à la disposition des décideurs économiques. « Imaginez un instant la possibilité d’accéder à des données cruciales intègres en temps réel, rassemblées de manière claire et concise. Ces tableaux de bord deviendront nos alliés dans la prise de décisions stratégiques, fournissant les informations nécessaires pour anticiper, ajuster et innover et être plus efficace dans la gestion des finances publiques » selon toujours la ministre de l’Economie et des Finances. Bref, il s’agit d’un projet qui représente un engagement envers l’avenir. « Une déclaration audacieuse de notre volonté de relever les défis modernes avec détermination et ingéniosité », a conclu Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison qui confirme ainsi plus que jamais sa détermination à relever le défi de la digitalisation, un des éléments essentiels du Velirano de Andry Rajoelina qui s’apprête à reprendre les rênes du pays pour un deuxième mandat.
R.Edmond.