Restaurer la dignité des femmes victimes et survivantes de violences basées sur le genre. Tel est le leitmotiv d’un projet initié par l’UNFPA sous financement de la Norvège dans des régions de Madagascar. Le projet a soutenu plus de 390 femmes et a consisté en leur autonomisation économique à travers des formations ainsi que la mise en œuvre de leurs activités génératrices de revenus. Le projet consistait également en la dotation de kits de démarrage pour les femmes bénéficiaires. La couture, la cuisine et la pâtisserie ont été les filières les plus prisées. Une fois formées et leurs activités génératrices de revenus lancées, les femmes ont été accompagnées de sorte à se constituer en association ou à être des associées. Pour Tuléar par exemple, « elles se sont regroupées en association ou travaillent ensemble. Cela représente une plateforme pour être complémentaires et se partager les opportunités ». Les retours des bénéficiaires démontrent les effets positifs du projet. « Je peux maintenant coudre des vêtements sur mesure. Les revenus que je gagne me permettent d’assurer l’éducation de mon enfant, de payer mon loyer et d’assurer d’autres charges », témoigne Florine, survivante en situation de handicap. Nirina, une autre survivante, ne peut pas contenir sa joie et sa gratitude. « Je tiens à remercier l’UNFPA et la Norvège pour avoir contribué à restaurer notre dignité. Si toutes les femmes qui sont dans les mêmes difficultés que nous bénéficient de ce genre de soutien, ça serait très bien. Néanmoins, je pense qu’il ne faut pas non plus attendre de l’aide mais aller de l’avant et se faire confiance.
Quand on croit en soi, on arrive à des choses qu’on n’a même pas osé imaginer avant », conclut-elle.
José Belalahy