Cela manque dans la littérature malgache, la traduction des grands auteurs comme Fidélis Justin Rabetsimandranto, Rodlish, Edmond Andriamalala et d’autres. Une petite brique dans ce sens a été apportée par Jean Théophile Raoelison Andriamahery avec « De douleur, la terre gémit », présentée hier matin à la bibliothèque nationale Anosy. L’écrivain a traduit « Mitaraina ny tany » d’Andry Andraina dans un ouvrage collectif, même si l’idée vient de lui. Plusieurs personnes ont collaboré avec lui, comme sa sœur, son gendre, le général Désiré Ramakavelo… À l’instar des écrivains de son époque, le livre originel renvoie à la colonisation sur un ton souvent patriote. Le vécu d’un peuple soumis à une soi-disant civilisation des lumières camouflant des velléités racistes. Le docteur Andry Andraina raconte avec une précision environnementale de l’Est malgache, notamment de l’Alaotra, la vie de la famille Randrasana. Des martyres en somme. Une servitude que l’auteur qualifie de travaux forcés. Et où les lèche-bottes en France, pour une raison ou une autre, servent d’anti-héros. Un énorme travail pour l’enseignant de lycée Jean Théophile Raoelison Andriamahery dans « De douleur, la terre gémit », parce que « Mitaraina ny tany », manie avec finesse, tragédie et humour. Une initiative à féliciter. D’autres traductions en d’autres langues sont espérées venant des spécialistes malgaches.
Maminirina Rado