L’industrialisation de Madagascar a franchi un cap déterminant cette année avec la mise en place d’une feuille de route ambitieuse. L’événement phare, un atelier de concertation tenu du 24 au 26 mai de cette année au Novotel Alarobia, a jeté les bases d’une programmation industrielle sans précédent. Selon le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC), cette initiative découle des résolutions émanant du Dialogue Public-Privé (DPP) organisé l’année précédente. Le ministre en charge, Edgard Razafindravahy, insiste sur la nécessité d’un programme à long terme, immunisé contre les soubresauts politiques et les changements de régime. Sa vision ? Une industrialisation soutenue par la cohésion et la responsabilité partagée des acteurs concernés.
Besoin de projets
Ce dialogue a tracé les contours des secteurs prioritaires pour l’industrialisation à Madagascar. Parmi eux figurent l’agriculture, le textile, la transformation des produits minéraux, l’agro-industrie et les énergies renouvelables. Une avancée palpable s’est déjà manifestée avec la distribution de plusieurs machines industrielles dans divers districts, grâce au programme ODOF (One district, one factory). Parallèlement, un fonds national de développement industriel est instauré, avec pour objectif l’accumulation de 300 millions de dollars sur 6 ans, soit 50 millions par an. Le ministre souligne l’implication cruciale du secteur privé dans ce processus, notamment pour proposer des projets finançables par ce fonds. Ce tournant vers une industrialisation concertée et planifiée démontre une volonté marquée de Madagascar de dynamiser son économie et de diversifier ses secteurs clés. Le renforcement de ces initiatives s’annonce comme un pilier majeur pour l’essor économique du pays, favorisant ainsi un climat propice aux investissements et à la croissance durable.
Antsa R.