En attendant son redressement, la compagnie aérienne nationale Madagascar Airlines se limite aux vols domestiques.
Censé redresser la compagnie financièrement d’ici trois ans, le plan Phénix 2030 nécessite un financement de 100 millions de dollars.
Première phase
Un plan qui aura l’appui de l’Etat actionnaire, mais aussi des bailleurs de fonds et des financeurs privés. Le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo a précisé hier, lors d’un point de presse qu’il a donné, en marge de la cérémonie de célébration de la Journée de l’aviation civile internationale, la Banque mondiale a accepté d’accorder un prêt de 20 millions de dollars pour la première phase de ce programme de redressement. L’Etat malgache pour sa part, a déjà accepté d’avancer ce financement à travers un accord établi récemment entre le ministère de l’Economie et des Finances et le ministère des Transports et de la Météorologie. En tout, le Plan Phénix 2030 aura besoin de 100 millions de dollars pour sa mise en œuvre. Valéry Ramonjavelo a parlé des possibilités pour Madagascar Airlines de contracter des financements auprès des bailleurs de fonds privés.
Vols domestiques
En attendant, Madagascar Airlines suspend les vols long courrier dont l’exploitation est à l’origine de la perte abyssale enregistrée par la compagnie. Un gouffre financier de 9 milliards d’ariary par mois selon les précisions du ministre qui a rappelé que la meilleure solution adoptée pour la compagnie est de se concentrer davantage sur les vols domestiques. La compagnie envisage d’ailleurs de doubler sa flotte constituée pour le moment de trois ATR 72. Un renforcement de la flotte qui permettra également de mieux assurer les vols régionaux. Quant à la reprise des vols long courrier, le ministre n’a pas encore donné de détails. Ce que l’on sait, c’est que l’Etat, la direction générale et le conseil d’administration de Madagascar Airlines se donnent un délai de trois ans pour un retour à l’équilibre financier. Un défi qui ne sera pas facile à relever mais qui n’est pas impossible au vu de la détermination des autorités qui misent, par ailleurs, sur le tourisme pour relancer l’économie du pays.
Faste d’antan
Sur ce point, d’ailleurs, Valéry Ramonjavelo a indiqué que l’objectif affiché par le gouvernement est d’atteindre le million de touristes par an dans les cinq années à venir. Un challenge qui passera par l’augmentation des offres de transports aériens internationaux. « La suspension des vols long courrier n’est que temporaire et on reviendra plus fort », lance le ministre des Transports et de la Météorologie qui a également évoqué, hier le cas d’Air Madagascar. « En aucun cas, l’Etat n’envisage de liquider Air Madagascar dont les procédures de redressement judiciaire sont encore en cours ». En somme, l’espoir est permis quant à la possibilité de redonner à l’industrie aérienne malgache son faste d’antan. Les potentiels sont là mais il est nécessaire de les exploiter à fond, continue le ministre. Sur ce point, il a parlé de la grande densité dont dispose le pays en matière d’infrastructures aéroportuaires. Madagascar est en effet l’un des pays dotés d’aéroports internationaux et nationaux suffisants. Notons que la journée de l’aviation civile internationale a été célébrée, hier à l’aéroport international d’Ivato sous l’égide de l’Aviation Civile de Madagascar (ACM). Une journée qui a porté sur le thème: « Advancing innovation for global aviation ». Nous en reparlerons.
R.Edmond.
Rien mais vraiment rien à espérer avec ce régime pourri actuel et cette direction incompétente de cette compagnie aérienne nationale moribonde . Tout est est dans l’aventurisme financier et l’approximation des projections . Rainilainga nous a bien dit qu’il en fera un défi personnel que nenni . Les dirigeants de cette compagnie et le ministère de tutelle doivent déjà commencer à rembourser dans les délais toute la clientèle lésée . C’est le B A B-A pour un marketing de fidélisation à terme .