Après Madagascar, c’est au tour de la RDC d’organiser son élection présidentielle. Près de 44 millions d’électeurs ont été appelés aux urnes, hier 20 décembre, pour élire leur président. Laurent Tshisekedi, l’actuel chef d’État, se présente à leur suffrage pour un nouveau mandat de cinq ans. Cette élection est couplée avec celle des législatives et des communales. Le contexte a des similitudes avec celui de la Grande île. Celui qui était à la tête du pays demande qu’on le réélise pour améliorer le sort de sa population en proie à une grande pauvreté. Il a en face de lui une vingtaine de candidats. L’ancien président malgache, Hery Rajaonarimampianina, chef de la délégation d’observateurs de l’Union Africaine, devra utiliser toute son expérience pour livrer un jugement objectif sur le déroulement du processus électoral.
Présidentielle : après Madagascar, place à la RDC
Madagascar est sortie d’une longue période électorale sans heurts et l’élection du nouveau président a été validée par la communauté internationale. Les Malgaches ont tourné la page et ont accepté les résultats proclamés par la HCC. C’est donc à raison que l’Union Africaine a inclus trois Malgaches dans la mission d’observation des élections présidentielles de la RDC. La CENI congolaise est sujette à caution, la corruption est un des maux qui gangrènent la vie politique du pays. Les arrestations de journalistes et d’opposants se sont accrus ces derniers temps. L’Est du pays est en proie à de nombreux troubles. Une vingtaine de candidats se sont présentés au suffrage des électeurs. Laurent Tshisekedi qui a succédé à son père Felix Tshisekedi, vient de terminer un mandat de cinq ans et a décidé de rempiler. Il est connu sur le plan international et il y soigne son image. La RDC dispose d’immenses réserves de cobalt, mais sa population ne tire pas profit des revenus qu’elles procurent. Le candidat n°20, alias Laurent Tshisekedi, fait de gigantesques meetings et multiplie les promesses. En face de lui, il a de sérieux adversaires. Il y a Denis Mukwege, « le chirurgien qui répare les femmes », victimes de la pratique de l’excision et qui a obtenu pour cela le prix nobel de la paix, le multimillionaire Moïse Katumbi et enfin l’opposant historique, Martin Fuyulu, que ses partisans appellent le président élu car,disent-ils, il aurait dû remporter la présidentielle de 2018. Malgré cela, Laurent Tsisekedi est considéré comme le grandissime favori du scrutin.
Patrice RABE