Donner aux jeunes leur chance, voilà deux ans qu’Asmae fondée par Sœur Emmanuelle est active à Madagascar depuis 2001, année de son implantation. Ce mois de décembre est particulier pour les membres, puisque le projet « Tanora » prend fin après trois ans d’activité. « C’est l’un de nos grands défis, inciter les jeunes à se focaliser outre leurs difficultés au quotidien. Pourtant, il faut les convaincre de consacrer du temps à se former avant d’aller chercher du travail », fait savoir le chef de projet. Dès lors, son équipe et lui divulguent des pédagogies aux parents pour donner de la marge de manœuvre à leurs progénitures et alléger la pression. Il faut voir loin avant tout. Et bon gré mal gré, « Tanora » réussit à convaincre parents et jeunes. Une mission difficile parce que souvent, les jeunes prétextent qu’« il n’y a pas à manger à la maison, est-ce que nous devons vraiment d’abord nous former ? », ajoute le chef de projet. Si l’approche est sociale, la finalité est culturelle. Permettre à ces apprenants d’éveiller un état d’esprit rassurant et assuré pour aller chercher du travail. Avec tous les clichés qui accompagnent parfois les individus issus des quartiers difficiles de la capitale. « C’était la phase une, la seconde phase débutera l’année prochaine. Nous projetons d’épauler 400 jeunes pour celle-ci. La première phase a été de 300, nous estimons que c’était peu », envisage une des responsables chez Tanora. Plus de 115 jeunes ont ainsi réussi à trouver des stages de premier emploi.
Maminirina Rado