- Publicité -
vendredi, juillet 11, 2025
AccueilEconomieIndustrie : Les investissements étrangers, plus avantagés que les nationaux

Industrie : Les investissements étrangers, plus avantagés que les nationaux

L’Etat doit soutenir les industriels locaux et non les importateurs et les investisseurs étrangers, selon les représentants du SIM.
L’Etat doit soutenir les industriels locaux et non les importateurs et les investisseurs étrangers, selon les représentants du SIM.

Alors que l’Etat promeut les IDE (Investissements directs étrangers), l’industrie Malagasy évoque ses désavantages concurrentiels. Le déclin se poursuit pour ceux qui arrivent encore à subsister, selon André Ramaroson, PDG de la Savonnerie Tropicale et Stéphane Raveloson, président du SIM. 

La Savonnerie tropicale ne produit plus que 3 000 tonnes de savon de ménage, par an, alors que sa capacité est de 10 000 tonnes. En effet, la part de marché de cette firme qui était de 80 %, il y a quelques décennies, est aujourd’hui réduite à 20 %. « La plupart des industriels malgaches connait ce déclin à cause du mauvais environnement des affaires et de la concurrence déloyale sur le marché. Les lois et les réglementations à Madagascar favorisent les importateurs et les opérateurs étrangers, plutôt que les industriels malgaches. C’est pour cela que nos jeunes ne se lancent plus dans ce secteur, même si le pays devrait être en voie d’industrialisation », a soutenu le PDG de la Savonnerie Tropicale, lors d’une conférence de presse organisée hier avec le président du SIM (Syndicat des industriels de Madagascar), à l’occasion de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique.

Déloyale. Un nouveau vocabulaire utilisé par les gérants de la Savonnerie Tropicale, « la karanisation », pour exprimer le phénomène d’accaparement de richesses par les « Karana ». D’après Thierry Ramaroson, DG de la Savonnerie Tropicale, ces derniers gagnent sur le marché, par des pratiques déloyales. « La corruption, le lobbying et les manœuvres illicites font partie de la stratégie de nos concurrents. Nous pouvons en faire de même, si nous n’avions pas le patriotisme économique. Presque tous les industriels Malgaches ont disparu de la concurrence. Nous sommes contraints de résister, tout en respectant les consommateurs par la qualité et les normes », a-t-il affirmé. Par ailleurs, il a ajouté, que les taxes sur l’importation de bondillons fixées à 15 % par la loi de finances 2015 restent insuffisantes. Avant 2012, ce taux était à 20 %, puis révisé à 10 %. « Ces bondillons sont des copeaux de savon ou en d’autres termes, des produits finis. Les pseudo-savonniers qui les utilisent ne font que le conditionnement. Il est difficile d’admettre que ce sont des industriels », ont martelé les représentants de la Savonnerie Tropicale. Bref, ces derniers réclament aux dirigeants du pays un appui à l’industrie malgache, ou au moins une égalité de traitement. Les industriels Malagasy dénoncent qu’il n’est pas normal que les importateurs et les investisseurs étrangers bénéficient de plus de soutiens comme les avantages fiscaux ou l’exonération de taxes douanières sur les importations de biens d’équipement.

Antsa R.

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser