Les suspicions de fraudes électorales augmentent de jour en jour. Le Dr Jean Louis Robinson n’est pas allé hier par quatre chemins pour dénoncer l’existence de fraudes massives. Il a annoncé qu’il détient les preuves de sa victoire dans cette élection présidentielle. Il est vrai que depuis le début des récapitulations des résultats du second tour au niveau national par la Ceni-T, le gagnant est Hery Rajaonarimampianina qui mène à plus de 50 %. Aucune récapitulation n‘a été favorable au Dr jean Louis Robinson contrairement aux résultats fournis par ses délégués et que la mouvance Ravalomanana fait paraître sur son site.
Ambiance de Noël
L’ambiance de Noël est ainsi partagée entre la guerre des chiffres d’une part et les préparatifs de fête d’autre part. Les électeurs ont effectué leur devoir de vote. Ils attendent avec impatience des résultats non entachés de fraudes et livrés dans la transparence totale. Or, au vu des contestations émises par l’opposition politiques, ces conditions ne semblent guère satisfaites. La Cour Electorale Spéciale aura du pain sur la planche pour que la confiance des électeurs et partant de la population demeure sur le verdict définitifs des urnes qu’elle aura à promulguer. Jusqu’à présent, les résultats provisoires divergent. Même si les résultats de la Ceni-T sont considérés comme ceux officieux à prendre en compte, les résultats provisoires que publient les candidats concernés ne peuvent être négligés. Les écarts entre les résultats font apparaître qu’il sera encore nécessaire d’opérer une confrontation des procès -verbaux. Le Dr Jean Louis Robinson va plus loin en parlant de comparaison de souche de bulletin unique de vote. Mais qu’il y ait ou non fraudes, il est important de rassurer les électeurs sur la sincérité du scrutin pour que les résultats soient acceptés par tous. Or actuellement, la bataille des chiffres risque de compromettre le processus électoral. L’expérience de 2002 frappe à la porte comme s’il est impossible de converger vers les mêmes chiffres. L’évolution de ces résultats est en train de perturber les esprits sereins qui auraient bien voulu une trêve politique pour les fêtes de fin d’année. Les Malgaches sont habitués à vivre Noël dans la paix sociale et dans une ambiance familiale et amicale. Dans l’opinion publique, beaucoup de gens souhaitent la suspension momentanée de la publication des résultats provisoires jusqu’à la fin de l’année. Noël a toujours été une occasion de réconciliation et de « fihavanana ». La respecter, c’est ne pas favoriser les sources d’adversité, comme la publication des résultats provisoires non consensuels… Joyeux Noël à tous et à toutes!
Zo Rakotoseheno