La capacité de production électrique pour le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) dépassera largement les besoins exprimés, selon la Jirama. 105 MW supplémentaires seront produits à Ambohimanambola à partir de fioul lourd.
Après plus d’un an de travaux d’extension, la centrale thermique d’Ambohimanambola se prépare à entrer en service, offrant une lueur d’espoir pour la crise énergétique à Madagascar. Cette centrale, composée de sept moteurs fonctionnant au fioul lourd (HFO) d’une puissance de 15 MW chacun, devrait être opérationnelle d’ici la fin du mois de janvier, voire au plus tard en février, selon les informations fournies par le ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures (MEH). La perspective de cette production supplémentaire, reliée au Réseau Interconnecté d’Antananarivo (RIA), devrait mettre fin aux pénuries électriques, particulièrement durant les périodes de basses eaux. Les travaux, financés par les fonds propres de l’État, ont débuté en décembre 2022, impliquant l’extension des installations existantes de la Jirama et d’autres opérateurs dont les contrats ont été résiliés.
Marge considérable
Cette expansion énergétique, évaluée à 105 MW supplémentaires injectés dans le RIA, répond à un besoin crucial alors que les capacités de production actuelles sont à la limite de la saturation à Antananarivo, notamment en période d’étiage. Selon la Jirama et le MEH, cette centrale devrait largement suffire à résoudre les problèmes de délestage causés par la surconsommation électrique de la population. Auparavant, les lacunes de production sur le RIA atteignent environ 30 MW en heures de pointe et 10 MW en heures normales. Cette injection supplémentaire de 105 MW devrait non seulement combler ces lacunes mais également excéder les besoins, particulièrement pendant la saison sèche. En d’autres termes, la mise en marche de cette centrale permettra de résoudre les problèmes énergétiques actuels, et offre également une marge significative, pour prévoir la hausse de la consommation exprimée sur le RIA.
Projets multiples
La saison pluvieuse a également été mise à profit pour accroître la capacité de production en hydroélectricité, en plus de l’intégration des centrales solaires dans le mix énergétique en croissance. En effet, de nombreux projets sont en cours de mise en œuvre, dans ce cadre. Bref, malgré les difficultés financières liées à l’achat de carburant, les autorités et la Jirama restent engagées à améliorer significativement la situation énergétique. Pour répondre à l’urgence actuelle, la nouvelle centrale à Ambohimanambola devrait fonctionner par tranche. De plus, cette nouvelle installation permettra de réduire le coût de production du kilowatt, le rendant inférieur à celui des centrales gérées par des prestataires privés. Cette initiative marque un pas décisif vers la résolution des problèmes énergétiques à Madagascar, reflétant l’engagement des autorités à relever ces défis cruciaux pour le bien-être de la population. La volonté affichée de garantir une amélioration substantielle de la situation énergétique demeure au cœur de ces efforts.
Transformation en vue
En parallèle de l’expansion de la capacité de production électrique, la Jirama et le MEH se concentrent sur les défis inhérents aux réseaux de distribution, source de coupures malgré des niveaux de production adéquats. Des initiatives de renforcement sont en cours, notamment à travers les phases du Projet de Renforcement et d’Interconnexion des Réseaux de Transport d’énergie électrique à Madagascar (PRIRTEM), financé par la Banque africaine de développement (BAD).Ces phases visent à consolider et moderniser les réseaux électriques du pays, en commençant par les villes stratégiques. La première reliera Antananarivo et Toamasina sur une distance de près de 270 km, fournissant une puissance de 220 KV pour les zones desservies. La suite du projet reliera Antsirabe à Antananarivo, puis Antsirabe à Fianarantsoa, formant une véritable autoroute énergétique connectée au RIA ainsi qu’aux centrales hydroélectriques Sahofika et Volobe Amont.A noter que la centrale hydroélectrique de Sahofika apportera une puissance de 192 MW au réseau interconnecté, estimant une production annuelle de 1 500 GWh, tandis que la centrale de Volobe fournira 120 MW, générant environ 720 GWh par an. Pour leurs initiateurs, ainsi que pour les partenaires techniques et financiers, ces développements auront un impact majeur sur l’électrification rurale, le dynamisme local des zones concernées, et offriront un précieux levier pour l’essor économique de Madagascar.
Antsa R.
Fin des délestages c’est un mirage !!!
La perspective de cette production supplémentaire, reliée au Réseau Interconnecté d’Antananarivo (RIA), devrait mettre fin aux pénuries électriques particulièrement durant les périodes de basses eaux !!
Comment pense -t-on d’envoyer de l’énergie vers Toamasina si elle est à peine suffisante pour les besoins d’Antananarivo ??
Mystère !!
Et Nose Be ?????