Difficile. L’année 2024 le sera pour le marché pétrolier mondial. Une situation qui aura, bien évidemment ses impacts sur l’économie malgache, en général, et sur les prix à la pompe des carburants, en particulier.
Pour rappel, l’année 2023 a été en dents de scie pour le secteur pétrolier avec des cours du baril qui ont connu des fluctuations importantes sur certaines périodes de l’année.
Assez compliquée
Et même si les prix ont enregistré un recul en fin d’année, les analystes tablent déjà sur une hausse relative dès ce début d’année, laquelle serait provoquée par les risques liés aux attaques des navires en Mer Rouge. Dans différentes publications, les analystes internationaux tablent sur une année assez compliquée. Dans une enquête, l’agence Reuters indique, par exemple, que le prix du brut Brent se maintiendrait autour de 80 dollars et pourrait éventuellement dépasser les 90 dollars en 2024. Fitch Ratings estime, pour sa part, que des développements géopolitiques liés au Moyen-Orient pourraient faire flamber les cours. Il y aurait même la possibilité d’un choc des prix qui pourrait faire monter les prix du pétrole à 120 dollars le baril, cette année. Energy Information Administration (EIA), table, pour sa part, sur des prix du brut Brent qui atteindront en moyenne 93 dollars le baril, alors que Bank of America s’attend, de son côté, à ce que les prix du Brent atteignent en moyenne 90 dollars le baril en 2024. Enfin, la banque Goldman Sachs prévoit un prix du Brent autour des 94 dollars le baril.
Vérité des prix
En somme, l’on s’attend encore cette année à une hausse des cours du pétrole. Ce qui, bien évidemment, impactera sur les prix à la pompe, du carburant à Madagascar où l’on s’acheminerait cette fois vers le retour au mécanisme automatique de fixation des prix du carburant. La vérité des prix que le FMI a toujours suggérée au gouvernement. « À l’avenir, la mise en place d’un mécanisme automatique de fixation des prix des carburants au début de 2024 et la réforme de la Jirama devraient contribuer à atténuer les risques budgétaires et créer un espace budgétaire indispensable pour les dépenses sociales et de développement » avait notamment indiqué le Fonds, dans un communiqué publié à l’issue de la quatrième revue de la Facilité Elargie de Crédit, en juin 2023. En tout cas, on sera bientôt fixé sur le sort des prix du carburant avec la possible tenue imminente des discussions sur la 5e revue de la FEC. On rappelle que dans le pays, la dernière hausse des prix à la pompe date de juillet 2022. Depuis, aucune hausse n’a été enregistrée alors que les prix du baril et les cours du dollar n’ont cessé d’évoluer, majoritairement, vers la hausse.
R.Edmond.