Des ménages contraints de vendre leurs biens en ligne. Le mois de janvier ne fait que commencer mais les finances des ménages sont déjà dans le rouge aussitôt après les fêtes de fin d’année. Nombreux sont ceux qui vendent leurs biens sur les réseaux sociaux pour joindre les deux bouts.
Retour à la réalité après les fêtes de fin d’année. Des ménages confrontés à la hausse des coûts de la vie. La période des fêtes est finie, il est maintenant temps de retourner à la réalité. Après les fêtes de Noël et du Nouvel An, une occasion pour les ménages de dépenser sans considération, le moment est désormais venu de payer les frais. Tristes faits, de plus en plus de personnes sont confrontées à la hausse des prix et à la croissance inexorable des coûts de la vie. Avec le développement de la technologie, le quotidien change, il en est de même pour les habitudes et les pratiques. Si, par dignité, on aimerait cacher la misère aux yeux de la société, c’est sur les médias sociaux comme Facebook que tout se dévoile. Chaque jour, le nombre de publications où des ménages mettent en vente leurs avoirs ne cesse de se multiplier sur les différents groupes créés dans ce but. On constate avec effroi des mentions comme « pour un besoin d’argent en urgence »…à vendre. Les motifs mis en avant pourraient être pour le loyer, les repas, l’écolage… En général, les articles en vente sont des biens de consommation et des équipements nécessaires au quotidien comme les vêtements, les chaussures, les appareils électroménagers et les meubles.
Outil indétrônable pour la vente
Facebook se présente comme étant la meilleure plateforme pour vendre tous les biens à disposition. La raison est évidente ! En situation de précarité extrême, les ménages ont besoin de solutions des plus rapides et efficaces pour résoudre leurs problèmes. Le réseau est non seulement réputé pour sa fréquentation et le nombre de personnes que l’on peut toucher à travers une publication, la présence de différents groupes spécialisés dans la vente d’objets du quotidien, la possibilité de tout faire à partir de chez soi, et le tout accessible pour une modique somme de 500 ariary pour la connexion. Toujours dans le souci de bien préserver la dignité, les personnes intéressées choisissent de publier leurs offres en mode « anonyme ».
Des techniques de vente traditionnelles
Les ménages s’adaptent en fonction de leurs moyens. Ceux qui ne disposent pas de médias sociaux comme Facebook sont obligés de recourir à la vente par bouche-à-oreille ou à l’exposition de leurs biens à vendre dans les endroits les plus en vue du quartier, sur les bords de routes les plus fréquentés, par exemple. Les foyers ont aussi bien entendu, comme option, le fait de solliciter le service des vendeurs de meubles et appareils électroménagers d’occasion le long du canal Andriatany du côté des 67 ha. Interrogés sur la situation, ces mandataires de vente, si on peut les appeler ainsi, affirment qu’ils n’acceptent pas systématiquement tous les biens qui leur sont confiés. Ils instaurent certaines règles comme la présentation d’une facture pour éviter d’être impliqués dans des affaires de recel d’objets volés.
Narindra Rakotobe