L’élevage bovin et de vaches laitières constitue une des filières prioritaires à développer pour le ministère en charge de l’Agriculture et de l’Elevage. De nombreuses actions sont ainsi menées en vue d’assurer une amélioration du potentiel génétique des races bovines. L’objectif consiste à augmenter leurs performances de production en lait et viande. Parmi les actions entreprises, 165 vaches laitières en gestation de race normande et montbéliarde ont été importées de France en 2021. Selon les statistiques publiées par le ministère de tutelle, près de 50 000 vaches laitières sont recensées sur tout le territoire national.
Conserver les semences animales
En outre, le pays a importé des semences animales performantes pour des opérations d’insémination artificielle étant donné que le cheptel est actuellement en dégradation expliquant la faible performance de production de lait et de viande, selon les explications du ministère de tutelle. Des vétérinaires sanitaires mandatés par l’Etat ont ainsi été dotés des échographes portables et des kits d’insémination digitale pour pouvoir augmenter le taux de réussite de l’opération si auparavant, les éleveurs se sont habitués à en faire manuellement. Dans la même foulée, deux unités de production d’azote liquide sont mises en place dont l’une est installée dans le Sud et l’autre localisée dans la région du Vakinankaratra. Ce qui permet de conserver les semences animales plus longtemps, a-t-on appris.
D’autres paramètres en jeu
Il est à noter que cette amélioration génétique consiste à augmenter le nombre du cheptel bovin tout en conservant la race locale, sans oublier l’amélioration de la production laitière et viande au profit des éleveurs. En revanche, d’autres paramètres entrent en jeu pour atteindre cet objectif. Il s’agit entre autres, de l’amélioration de l’alimentation animale, du suivi sanitaire des animaux d’élevage pour avoir une meilleure conduite d’élevage. Raison pour laquelle, le ministère de tutelle a vulgarisé les cultures fourragères à gestion communautaire tout en augmentant les superficies destinées à l’exploitation de cette spéculation. Plus de 5 millions de tiges de juncao et de pennisetum ont entre autres, été distribuées à plus de 34 000 producteurs de fourrage. Parlant du suivi sanitaire des animaux d’élevage, des campagnes de vaccination et de déparasitage du cheptel sont toujours lancées par le ministère de tutelle chaque année. Ce qui permet d’éviter la propagation des éventuelles épidémies de maladie bovine.
Navalona R.
