C’est la fin d’une longue attente qui devrait avoir lieu ce week-end avec l’annonce de la composition du nouveau gouvernement de Christian Ntsay. En réalité, la population n’a manifesté aucun véritable intérêt aux questions suscitées par l’entrée ou non de certaines personnalités dans cette équipe, chargée de mettre le pays sur la voie du redressement. Les Malgaches préfèrent plutôt se préoccuper de leurs conditions de vie qui sont toujours aussi précaires. Néanmoins, ils ne manifestent aucun préjugé vis-à-vis de ceux qui vont avoir la difficile tâche de suivre les lignes directrices de la politique du chef de l’État tout en se confrontant à la réalité du terrain. Le Premier ministre a proposé la liste des nominés et c’est le président de la République qui a choisi. Dès lundi prochain, les ministres vont devoir se mettre au travail pour tenter de résoudre les innombrables problèmes qui subsistent. Les citoyens, quant à eux, n’attendent pas monts et merveilles des premières actions qui seront menées. Ils sont confrontés, pour le moment, à la hausse des prix qui leur permet tout juste de subsister. Les désagréments des délestages et des coupures d’eau continuent de leur pourrir la vie. Les excuses présentées quotidiennement par les responsables de la Jirama ne leur mettent pas du baume au cœur. La campagne de communication, menée pour montrer les efforts de la société d’État, est pourtant bien faite, mais elle montre que cela n’aura d’effet qu’à plus ou moins long terme. Pour le moment, les consommateurs font contre mauvaise fortune bon cœur. Dans un tout autre domaine, c’est l’épidémie de conjonctivite bactérienne sévissant en ce moment qui retient l’attention des autorités médicales. Les recommandations faites par les responsables ressemblent à celles préconisées lors de la période de transmission du coronavirus. On revient à l’application des gestes barrières et à la possible interdiction des rassemblements populaires. Pour le moment, cependant, aucune mesure coercitive n’a été prise. La responsabilité de chacun est préconisée.
En France, avec la nomination du plus jeune Premier ministre de la Vème république, l’actualité se concentre autour de la suite du quinquennat du président Emmanuel Macron. Gabriel Attal est une figure emblématique de la macronie et, à 34 ans, il donne une nouvelle impulsion à la politique que le chef de l’État français veut mettre en place. Il jouit d’une côte de popularité élevée auprès des Français et il a réussi à faire plusieurs réformes durant son passage au ministère de l’Education. Les organes d’information ont couvert de manière active son installation à Matignon. La nouvelle équipe gouvernementale a bénéficié de la même attention car elle est constituée de poids lourds de la politique française. Ce sont quinze ministres qui ont été réunis à l’Elysée lors du premier conseil, hier matin. Les fortes personnalités comme Bruno Lemaire, Gérard Darmanin, Sébastien Lecornu et Eric Dupond Moretti sont toujours présentes. Mais on remarque l’entrée de Rachida Dati ou d’Elisabeth Vautrin. Le mot d’ordre lancé par le Premier ministre est « Action, action et action ! ».
Ce week-end, les yeux des observateurs internationaux se dirigent vers Taiwan où vont se tenir des élections importantes. La Chine continentale suit de très près leur déroulement car ces élections vont influer sur le devenir de l’île. Les trois candidats qui s’y présentent n’ont cependant pas l’intention de proclamer l’indépendance de Taiwan.
La population suit sans beaucoup d’attention la politique intérieure malgache. Elle est beaucoup plus intéressée par l’évolution de son niveau de vie et par les problèmes qu’elle rencontre dans sa vie quotidienne. L’annonce de la nomination du nouveau gouvernement l’a laissée plutôt circonspecte. Le suspense prendra fin, ce week-end.
Patrice RABE
