Madame le Directeur Régionale de la Santé Publique de la DIANA, le Dr Priscylla Volazandry a affirmé mercredi 10 janvier dernier, « jusqu’ici, les professionnels de santé n’ont répertorié aucun cas de conjonctivite à Antsiranana ». Mais, les choses se sont passées tellement vite qu’elle était obligée de se contredire en livrant un point de presse, hier vendredi 12 janvier. Les cas de conjonctivite se multiplient d’une façon exponentielle dans la Région DIANA. D’après les informations collectées, la majorité des malades ont passé leurs séjours dans la Région Boeny et ses environs. Par ailleurs, des dispositifs ont été installés à la Gare Routière Scama pour casser la chaîne de transmission. Un terme qui fait rappeler les deux années et demie de crise sanitaire. En effet, depuis jeudi, des patientes aux yeux enflés se mettent en file indienne devant les dispensaires d’Antsiranana. L’état des choses fait tressaillir les citoyens dans la partie septentrionale du pays. Donc, pour les rassurer, la direction de la Santé Publique a certifié que la maladie est facilement curable. Cependant, le hic, c’est que les quartiers périphériques ne voient pas l’eau couler dans leur sceau. « Comment voulez-vous que nous nous lavions les mains, alors qu’il n’y a pas d’eau ? Nous n’avons pas les moyens d’acheter des gels désinfectants ! Que devrons-nous faire ? », se demande un citoyen. L’heure est grave. Les rumeurs courent vite. La population s’affole comme pas possible. Certains évitent de se rendre à l’hôpital. « Les médicaments peuvent coûter chers. Je préfère me soigner à la maison. Ma femme s’est occupé de moi. Après trois jours, ma santé s’est améliorée », a avoué Karim, un jeune père de famille. Si certains laissent la nature faire son travail, d’autres font recours à la médecine traditionnelle.
Iss Heridiny